Le motor-home est la nouvelle star du voyage. En Belgique et ailleurs, il s’impose comme la “bulle” mobile idéale pour assouvir un besoin réactivé de liberté, de nature, de voyage autonome et nomade. La communauté du camping-car prend aussi un coup de jeune grâce au modèle “van”, chouchou des 35+.
Covid boosteur
Déjà amorcée avant la pandémie, la montée du motor-home comme solution de voyage n’a fait que s’intensifier.
Sur les six premiers mois 2020, la Belgique enregistrait 2.774 immatriculations de camping-cars neufs. Pour la même période de 2021, la Fédération belge de l’automobile (Febiac) en relève déjà 4.583. Sans compter le marché de l’occasion. “On vivait déjà une croissance structurelle (8 à 9% par an) de ce marché depuis une décennie, confirme Frédéric François, secrétaire général de la BCCMA (Belgian caravan camping and motorhome association). Depuis début 2020, elle s’est clairement accentuée. Ce pic ne signifie pas pour autant que le parc va doubler dans la durée. Les chiffres vont se lisser mais il est probable que le phénomène s’installe pour 10 ans.”
45.000 euros
Le prix minimal pour s’offrir un camping-car neuf de type van. Un motor-home classique oscille entre 55.000 et 60.000 euros. En catégorie luxe, il passe les 100.000 euros.
Autre philo du voyage
La ruée sur les motor-homes s’expliquerait par la conjugaison de deux facteurs. Primo, la conjoncture sanitaire invitant à voyager en “bulle”, plus autonome et plus orienté vers le tourisme de proximité. Secundo, un changement dans la vision des vacances. “Les (nouveaux) adeptes du camping-car recherchent avant tout la liberté, un retour vers la nature, l’autonomie, la capacité de partir plusieurs fois par an. Les camping-caristes sont totalement à l’opposé des adeptes de la caravane qu’on installe plusieurs semaines de manière sédentaire au même endroit”, précise Frédéric François.
Le van se rajeunit
Un type de véhicule a fait bondir le phénomène: le van qui représente aujourd’hui 35% du marché belge et déjà 50% en France et Allemagne. Plus compact et plus petit que les motor-homes classiques (semi-)intégrés, ce gros SUV suréquipé a fortement rajeuni la communauté des camping-caristes. “Avant, le motor-home était le hobby des 50+. Depuis cinq ans, avec l’émergence du van, la part des 35+ n’a cessé de croître. Cela tient au fait que le van (du type VW California ou Mercedes Marco Polo) représente l’hybride idéal entre le motor-home et la grosse voiture de tous les jours, souligne notre expert. Vous pouvez l’utiliser pour toutes vos activités quotidiennes autant que comme habitat mobile pour voyager. Ou découcher.”
L’effet papillon
Au vu du phénomène, on pourrait craindre la saturation des campings… “La question ne se pose pas, nous arrête Frédéric François. S’installer durablement sur un emplacement ou papillonner d’un camping à un autre n’est pas dans l’ADN du camping-cariste, en quête d’autre chose. Pour mettre cette ‘autre chose’ à portée de vans, se sont donc élaborés depuis quelques temps des circuits alternatifs à l’opposé du camping classique de masse. Ils conseillent les meilleurs spots et plans, dans le respect de de la loi, pour être accueillis et séjourner dans des fermes, chez des viticulteurs, des artisans ou de simples particuliers.”
Déjà amorcée avant la pandémie, la montée du motor-home comme solution de voyage n’a fait que s’intensifier.Sur les six premiers mois 2020, la Belgique enregistrait 2.774 immatriculations de camping-cars neufs. Pour la même période de 2021, la Fédération belge de l’automobile (Febiac) en relève déjà 4.583. Sans compter le marché de l’occasion. “On vivait déjà une croissance structurelle (8 à 9% par an) de ce marché depuis une décennie, confirme Frédéric François, secrétaire général de la BCCMA (Belgian caravan camping and motorhome association). Depuis début 2020, elle s’est clairement accentuée. Ce pic ne signifie pas pour autant que le parc va doubler dans la durée. Les chiffres vont se lisser mais il est probable que le phénomène s’installe pour 10 ans.” La ruée sur les motor-homes s’expliquerait par la conjugaison de deux facteurs. Primo, la conjoncture sanitaire invitant à voyager en “bulle”, plus autonome et plus orienté vers le tourisme de proximité. Secundo, un changement dans la vision des vacances. “Les (nouveaux) adeptes du camping-car recherchent avant tout la liberté, un retour vers la nature, l’autonomie, la capacité de partir plusieurs fois par an. Les camping-caristes sont totalement à l’opposé des adeptes de la caravane qu’on installe plusieurs semaines de manière sédentaire au même endroit”, précise Frédéric François. Un type de véhicule a fait bondir le phénomène: le van qui représente aujourd’hui 35% du marché belge et déjà 50% en France et Allemagne. Plus compact et plus petit que les motor-homes classiques (semi-)intégrés, ce gros SUV suréquipé a fortement rajeuni la communauté des camping-caristes. “Avant, le motor-home était le hobby des 50+. Depuis cinq ans, avec l’émergence du van, la part des 35+ n’a cessé de croître. Cela tient au fait que le van (du type VW California ou Mercedes Marco Polo) représente l’hybride idéal entre le motor-home et la grosse voiture de tous les jours, souligne notre expert. Vous pouvez l’utiliser pour toutes vos activités quotidiennes autant que comme habitat mobile pour voyager. Ou découcher.” Au vu du phénomène, on pourrait craindre la saturation des campings… “La question ne se pose pas, nous arrête Frédéric François. S’installer durablement sur un emplacement ou papillonner d’un camping à un autre n’est pas dans l’ADN du camping-cariste, en quête d’autre chose. Pour mettre cette ‘autre chose’ à portée de vans, se sont donc élaborés depuis quelques temps des circuits alternatifs à l’opposé du camping classique de masse. Ils conseillent les meilleurs spots et plans, dans le respect de de la loi, pour être accueillis et séjourner dans des fermes, chez des viticulteurs, des artisans ou de simples particuliers.”