Les hôpitaux traversent la crise sanitaire en faisant le gros dos, en pensant à demain. Ils réclament de la reconnaissance et un statut d’entreprise adulte, enfin. Avec une reconnaissance pour le soutien apporté par le monde politique, mais un scepticisme assumé aussi.
“En Région bruxelloise, pas moins de six ministres sont en charge de la santé, constate Renaud Mazy, CEO des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles. Cela devient risible. Si la Chine avait proportionnellement le même nombre de ministres, elle en serait à environ 4.500. Nous sommes là aussi au bout du modèle. Cela nécessité une réforme institutionnelle: veut-on tout régionaliser ou refédéraliser? Pour l’instant, nous sommes au milieu du gué et la crise a montré que cela n’allait pas.”
Le sujet pourrait se retrouver sur la table des négociations lors des élections de 2024. En sachant que notre pays, complexe, a l’art de sortir des solutions alambiquées.
Or, il faut responsabiliser et sim-pli-fier. “Aux Pays-Bas, ils ont une unité centrale qui gère les unités de soins intensifs, illustre le patron de Saint-Luc. Les autorités distribuent les patients au travers de tous les soins intensifs. Chez nous, il y a une certaine coordination, bien sûr ; on vous aide à voir avec vos collègues, mais il n’y a aucune obligation. En cas de crise, nous avons besoin d’une gestion qui est fédérale et qui n’est rien d’autre que fédérale, avec autorité sur les entités fédérées. Aujourd’hui encore, on négocie tous les jours pour distribuer les patients, notamment en gériatrie. Cela nous pénalise et nous empêche de nous focaliser sur nos vraies responsabilités en interne.”
“En Région bruxelloise, pas moins de six ministres sont en charge de la santé, constate Renaud Mazy, CEO des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles. Cela devient risible. Si la Chine avait proportionnellement le même nombre de ministres, elle en serait à environ 4.500. Nous sommes là aussi au bout du modèle. Cela nécessité une réforme institutionnelle: veut-on tout régionaliser ou refédéraliser? Pour l’instant, nous sommes au milieu du gué et la crise a montré que cela n’allait pas.” Le sujet pourrait se retrouver sur la table des négociations lors des élections de 2024. En sachant que notre pays, complexe, a l’art de sortir des solutions alambiquées.Or, il faut responsabiliser et sim-pli-fier. “Aux Pays-Bas, ils ont une unité centrale qui gère les unités de soins intensifs, illustre le patron de Saint-Luc. Les autorités distribuent les patients au travers de tous les soins intensifs. Chez nous, il y a une certaine coordination, bien sûr ; on vous aide à voir avec vos collègues, mais il n’y a aucune obligation. En cas de crise, nous avons besoin d’une gestion qui est fédérale et qui n’est rien d’autre que fédérale, avec autorité sur les entités fédérées. Aujourd’hui encore, on négocie tous les jours pour distribuer les patients, notamment en gériatrie. Cela nous pénalise et nous empêche de nous focaliser sur nos vraies responsabilités en interne.”