Le risque d’investir dans des produits structurés est assez faible et le rendement attendu sur cinq ans dépend du type de produit.
Il existe plusieurs types de produits d’investissement structurés. Les plus populaires sont les obligations structurées, mieux connues sous l’appellation anglaise structured notes. Ils ont généralement une durée fixe, le plus souvent entre cinq et huit ans. L’investisseur est quasiment certain de retrouver son capital à l’échéance, après déduction des frais. Il peut aussi espérer un rendement supérieur, du moins si tout va bien. Ces produits combinent différents instruments financiers, une obligation et une option par exemple. L’obligation assure la protection du capital et l’option une performance plus importante, à nouveau si tout va bien. L’exemple classique est un produit structuré dont le rendement dépend de l’évolution du prix des acti…
Il existe plusieurs types de produits d’investissement structurés. Les plus populaires sont les obligations structurées, mieux connues sous l’appellation anglaise structured notes. Ils ont généralement une durée fixe, le plus souvent entre cinq et huit ans. L’investisseur est quasiment certain de retrouver son capital à l’échéance, après déduction des frais. Il peut aussi espérer un rendement supérieur, du moins si tout va bien. Ces produits combinent différents instruments financiers, une obligation et une option par exemple. L’obligation assure la protection du capital et l’option une performance plus importante, à nouveau si tout va bien. L’exemple classique est un produit structuré dont le rendement dépend de l’évolution du prix des actions dans un indice, sans tenir compte des dividendes distribués par les entreprises sous-jacentes. Le rendement des actions est généré en grande partie par le réinvestissement des dividendes. L’autorité belge des services et marchés financiers (FSMA) surveille le marché de près depuis 2011 afin d’éviter que les consommateurs ne se retrouvent avec des produits trop complexes, qu’ils ne peuvent comprendre. En 2020, les Belges ont investi 2,9 milliards d’euros dans des produits structurés, selon la FSMA. C’est beaucoup moins que les 4,7 milliards d’euros de 2019. La FSMA n’a pas d’explication à ce phénomène. La majeure partie de l’argent (1,4 milliard d’euros) a été investie dans des titres de dette ou notes. Aucun chiffre n’est encore disponible pour 2021. Pour la plupart des obligations structurées, les banques promettent le remboursement d’au moins 90% de l’inscription à l’échéance. Supposons que l’investisseur paie 102 euros au départ, soit 100 euros d’inscription et 2 euros de frais d’entrée. Les 2 euros ne sont pas concernés par la protection de capital. Et si l’investisseur vend le produit avant l’échéance, cette protection ne porte pas sur l’inscription non plus. Notez qu’il existe également de nombreux produits structurés sans protection du capital. Les obligations structurées ne relèvent pas de la protection des dépôts jusqu’à concurrence de 100.000 euros par banque et par client, contrairement aux comptes à vue et d’épargne, aux bons de caisse et aux comptes à terme. Vous restez toutefois propriétaire des obligations structurées sur votre compte-titres. Une éventuelle faillite de la banque ne change rien. Il se peut qu’un tiers soit garant du remboursement de votre capital si l’émetteur est déclaré en défaut d’exécution. Les produits structurés impliquent souvent des frais d’entrée relativement élevés, éventuellement de distribution et de sortie, ainsi que de gestion. Le document d’informations clés permet de se faire une idée de l’impact de ces frais sur le rendement. En matière d’obligations structurées, le précompte mobilier est de 30% sur la plus-value réalisée à l’échéance (et les éventuels paiements d’intérêts intermédiaires). Pour les autres produits structurés, la fiscalité dépend des actifs sous-jacents (voir nos fiches “Branche 23” et “Fonds mixte”). Il n’existe plus que deux produits structurés dotés d’un label de durabilité dans la base de données de Towards Sustainability. Les deux sont émis par AG Insurance. “La durabilité des obligations structurées est difficile à déterminer, estime Tom Van den Berghe, de Towards Sustainability. Elle dépend en effet du contenu de durabilité de l’institution financière qui les émet.” Tel est également le cas pour les comptes d’épargne, par exemple. > Lire aussi: Investir en 2022: ne mettez pas vos oeufs dans le même panier