Une panne majeure des réseaux de messagerie de Facebook a touché des milliards de personnes pendant plusieurs heures ce lundi. Le réseau social, dans la tourmente, s’est expliqué à ce sujet.
Facebook a indiqué tard lundi soir, mardi à l’aube en Belgique, dans un communiqué que la panne majeure de ses réseaux et messageries avait été causée par un “changement de configuration défectueux” de ses serveurs, qui a empêché ses utilisateurs d’accéder à la plateforme, Instagram, WhatsApp ou Messenger pendant environ sept heures.
La perturbation technique a eu des “effets en cascade”, au point que “de nombreux outils et systèmes que nous utilisons au quotidien en interne ont aussi été affectés, compliquant nos efforts pour diagnostiquer et réparer le problème”, détaille le groupe.
“A l’immense communauté de personnes et entreprises dans le monde qui dépendent de nous: nous sommes désolés. Nous travaillons dur à vous redonner accès à nos applis et services et sommes heureux de vous dire qu’ils reviennent en ligne en ce moment”, a tweeté Facebook lundi à 22H30 GMT, après quelques sept heures de panne.
“A un moment ce matin, Facebook a retiré la carte qui permet aux ordinateurs dans le monde de trouver ses différentes adresses en ligne”, a résumé l’expert en cybersécurité Brian Krebs sur son blog.
“La panne la plus importante jamais observée”
L’incident constitue la panne “la plus importante jamais observée” par Downdetector, qui recense les signalements des utilisateurs. “Des milliards d’utilisateurs ont été affectés”, a assuré le site.
Le site Downdetector montrait notamment des pannes dans des zones densément peuplées comme Washington ou Paris.
Les problèmes techniques ou de cybersécurité qui bloquent temporairement l’accès aux sites et applications ne sont pas rares, mais la durée et l’ampleur de cette interuption de quatre services utilisés par des milliards de personnes en font un incident majeur.
Sur Twitter, de nombreuses rumeurs circulaient sur les causes possibles du problème, et les conséquences pour les employés de Facebook, qui auraient eux-mêmes rencontré des problèmes de connexion en interne.

Crise de réputation
Cette panne tombe très mal pour la firme de Mark Zuckerberg, qui traverse l’une des pires crises sur sa réputation, depuis deux semaines, à cause de révélations d’une lanceuse d’alerte. Ancienne ingénieure chef de produit chez Facebook, Frances Haugen a fait fuiter de nombreux documents internes, notamment au Wall Street Journal, et a accusé le groupe de “(choisir) le profit plutôt que la sûreté” de ses utilisateurs, dans un entretien diffusé par la chaîne CBS dimanche. Avant son départ de l’entreprise, en mai, Frances Haugen avait emporté avec elle de nombreux documents issus de recherches internes à l’entreprise et confiés notamment au Wall Street Journal.
Dans un article publié mi-septembre, le quotidien a révélé, sur la base de ces informations, que l’entreprise effectuait des recherches sur son réseau social Instagram depuis trois ans pour en déterminer les effets sur les adolescents. Les études évoquent notamment les liens entre le mythe du corps féminin idéal véhiculé par de nombreux contenus sur les réseaux et les risques pour la santé mentale des adolescentes complexées.
Inquiétudes
La lanceuse d’alerte est aussi revenue sur le scrutin présidentiel américain de novembre 2020, quand Facebook avait modifié ses algorithmes pour réduire la diffusion de fausses informations. Mais selon Frances Haugen, “dès que l’élection a été terminée”, le groupe les a reconfigurés comme avant, “pour donner la priorité à la croissance plutôt qu’à la sûreté“, a-t-elle soutenu dans son entretien à l’émission “60 Minutes”, sur CBS.
Elle doit être interrogée mardi par les élus américains lors d’une audition consacrée à l’impact de Facebook et Instagram sur les jeunes utilisateurs, une semaine après une longue séance de questions des sénateurs adressées à Antigone Davis, responsable de la sécurité et de l’enfance au sein de la firme.

Ces révélations montrent pour le président américain Joe Biden que la société “ne sait pas se réguler elle-même“, d’après sa porte-parole Jen Psaki. Elles “prouvent les inquiétudes (…) au sujet du pouvoir que les géants des réseaux ont amassé”, a-t-elle ajouté lundi.
Le bonheur de ses concurrents
Le malheur de Facebook a fait le bonheur de ses concurrents. La messagerie Telegram est passée de la 56e à la 5e place des applications gratuites les plus téléchargées aux Etats-Unis, en un jour, selon le cabinet spécialisé SensorTower.
“Les inscriptions sont en forte hausse sur Signal (bienvenue tout le monde)”, a aussi tweeté cette autre messagerie réputée pour son cryptage des données.
La panne régalait aussi les utilisateurs facétieux, qui rivalisaient de sarcasmes sur Twitter. D’autres se plaignaient d’être coupés de leurs contacts, de leur source de revenu ou de leur outil de travail.
Certaines personnes se montraient philosophes, comme Cindy Bennett, une boulangère de New York, interviewée par l’AFP : “en général, je crois que le monde serait meilleur si tout le monde ne savait pas ce que tous les autres font à tout instant du jour et de la nuit”.
A Wall Street, le cours de Facebook, déjà en baisse en début de séance, accélérait ses pertes, à près de -5%.
Facebook a indiqué tard lundi soir, mardi à l’aube en Belgique, dans un communiqué que la panne majeure de ses réseaux et messageries avait été causée par un “changement de configuration défectueux” de ses serveurs, qui a empêché ses utilisateurs d’accéder à la plateforme, Instagram, WhatsApp ou Messenger pendant environ sept heures.La perturbation technique a eu des “effets en cascade”, au point que “de nombreux outils et systèmes que nous utilisons au quotidien en interne ont aussi été affectés, compliquant nos efforts pour diagnostiquer et réparer le problème”, détaille le groupe.”A l’immense communauté de personnes et entreprises dans le monde qui dépendent de nous: nous sommes désolés. Nous travaillons dur à vous redonner accès à nos applis et services et sommes heureux de vous dire qu’ils reviennent en ligne en ce moment”, a tweeté Facebook lundi à 22H30 GMT, après quelques sept heures de panne.”A un moment ce matin, Facebook a retiré la carte qui permet aux ordinateurs dans le monde de trouver ses différentes adresses en ligne”, a résumé l’expert en cybersécurité Brian Krebs sur son blog.L’incident constitue la panne “la plus importante jamais observée” par Downdetector, qui recense les signalements des utilisateurs. “Des milliards d’utilisateurs ont été affectés”, a assuré le site.Le site Downdetector montrait notamment des pannes dans des zones densément peuplées comme Washington ou Paris.Les problèmes techniques ou de cybersécurité qui bloquent temporairement l’accès aux sites et applications ne sont pas rares, mais la durée et l’ampleur de cette interuption de quatre services utilisés par des milliards de personnes en font un incident majeur.Sur Twitter, de nombreuses rumeurs circulaient sur les causes possibles du problème, et les conséquences pour les employés de Facebook, qui auraient eux-mêmes rencontré des problèmes de connexion en interne.Cette panne tombe très mal pour la firme de Mark Zuckerberg, qui traverse l’une des pires crises sur sa réputation, depuis deux semaines, à cause de révélations d’une lanceuse d’alerte. Ancienne ingénieure chef de produit chez Facebook, Frances Haugen a fait fuiter de nombreux documents internes, notamment au Wall Street Journal, et a accusé le groupe de “(choisir) le profit plutôt que la sûreté” de ses utilisateurs, dans un entretien diffusé par la chaîne CBS dimanche. Avant son départ de l’entreprise, en mai, Frances Haugen avait emporté avec elle de nombreux documents issus de recherches internes à l’entreprise et confiés notamment au Wall Street Journal.Dans un article publié mi-septembre, le quotidien a révélé, sur la base de ces informations, que l’entreprise effectuait des recherches sur son réseau social Instagram depuis trois ans pour en déterminer les effets sur les adolescents. Les études évoquent notamment les liens entre le mythe du corps féminin idéal véhiculé par de nombreux contenus sur les réseaux et les risques pour la santé mentale des adolescentes complexées.La lanceuse d’alerte est aussi revenue sur le scrutin présidentiel américain de novembre 2020, quand Facebook avait modifié ses algorithmes pour réduire la diffusion de fausses informations. Mais selon Frances Haugen, “dès que l’élection a été terminée”, le groupe les a reconfigurés comme avant, “pour donner la priorité à la croissance plutôt qu’à la sûreté”, a-t-elle soutenu dans son entretien à l’émission “60 Minutes”, sur CBS.Elle doit être interrogée mardi par les élus américains lors d’une audition consacrée à l’impact de Facebook et Instagram sur les jeunes utilisateurs, une semaine après une longue séance de questions des sénateurs adressées à Antigone Davis, responsable de la sécurité et de l’enfance au sein de la firme.Ces révélations montrent pour le président américain Joe Biden que la société “ne sait pas se réguler elle-même”, d’après sa porte-parole Jen Psaki. Elles “prouvent les inquiétudes (…) au sujet du pouvoir que les géants des réseaux ont amassé”, a-t-elle ajouté lundi.Le malheur de Facebook a fait le bonheur de ses concurrents. La messagerie Telegram est passée de la 56e à la 5e place des applications gratuites les plus téléchargées aux Etats-Unis, en un jour, selon le cabinet spécialisé SensorTower.”Les inscriptions sont en forte hausse sur Signal (bienvenue tout le monde)”, a aussi tweeté cette autre messagerie réputée pour son cryptage des données.La panne régalait aussi les utilisateurs facétieux, qui rivalisaient de sarcasmes sur Twitter. D’autres se plaignaient d’être coupés de leurs contacts, de leur source de revenu ou de leur outil de travail.Certaines personnes se montraient philosophes, comme Cindy Bennett, une boulangère de New York, interviewée par l’AFP : “en général, je crois que le monde serait meilleur si tout le monde ne savait pas ce que tous les autres font à tout instant du jour et de la nuit”.A Wall Street, le cours de Facebook, déjà en baisse en début de séance, accélérait ses pertes, à près de -5%.