Olivier Willocx (Beci): “La guerre est un nouveau choc pour ceux qui étaient relativement bien sortis de la pandémie”

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L’administrateur délégué de Beci, l’organe représentant le patronat bruxellois évoque dans Trends Talk une période d’incertitude: avec les multiples crises, il faut plus que jamais faire preuve d’agilité.

Olivier Willocx, administrateur délégué de Beci, l’organe représentant le patronat bruxellois, évoque la guerre en Ukraine, dans le cadre de l’émission Trends Talk, qui passera en boucle ce week-end sur Canal Z.

Une tourmente supplémentaire, une couche de plus, une préoccupation économique ? “Pour certains, c’est tout cela à la fois, dit-il. C’est aussi un nouveau choc pour ceux qui étaient relativement bien sortis de la pandémie, notamment les machines-outils qui continuaient à tourner ou le secteur du voyage pour qui cela élagit la crise. Oui, c’est compliqué, mais on va essayer d’avoir la décence de ne pas se plaindre nous, parce que c’est assez inconvenant quad on voit les images à la télévision tous les jours.”

Cela illustre-t-il un défi économique pour l’Europe, une nouvelle ère, la nécessité de prendre son destin en main? “Autant l’Europe avait un peu raté le démarrage de la crise Covid, autant elle s’est fédérée rapidement dans ce cas-ci, salue-t-il. Il y a une menace commune et il y a matière à se fédérer. On sent bien que la Commission, notamment, a pris le taureau par les cornes et est agissante alors qu’elle n’est pas plus compétente en santé qu’en matière militaire. On vit des temps extraordinaires. On a changement de paradigme quand on voit l’Allemagne se réarmer avec des ministres écologistes qui plaident ça. Si on veut sauver la planète, il faut aussi que l’Europe soit un pôle de stabilité, ce qui passe peut-être par sa remilitarisation.

Olivier Willocx évoque aussi le contexte totalement inédit de trois chocs qui se conjugent : la pandémie, le défi climatique et la guerre en Ukraine: “Ce n’est évident à gérer pour personne parce que nous sommes passés d’un concept d’analyse du risque à deux crises inattendues, que personne n’avait mis dans son business plan: une pandémie mondiale et une crise ukrainienne. D’ailleurs, si l’on l’avait écrit, on nous aurait demandé d’être un peu vraisemblable. Tout notre mode de pensée est fondé sur le risque, mais l’incertitude, on n’a pas de modèle. Je ne sais pas vous dire si tel scénario va se propager et à telle vitesse, on n’en sait rien! On bascule dans un univers intéressant où tout le monde veut du leadership et, en même temps, le vrai leadership, on l’a vu avec certains politiques, consiste à dire : je ne sais pas et j’ai changé d’avis ! Et les gens se disent : c’est inacceptable, il change d’avis. Non, l’intelligence, c’est aussi de reconnaître que les choses peuvent être différentes, trois mois plus tard et de dire autre chose.”

L’intégralité de l’entretien, qui évoque aussi la situation bruxelloise, ce week-end sur Canal Z.

Olivier Willocx, administrateur délégué de Beci, l’organe représentant le patronat bruxellois, évoque la guerre en Ukraine, dans le cadre de l’émission Trends Talk, qui passera en boucle ce week-end sur Canal Z.Une tourmente supplémentaire, une couche de plus, une préoccupation économique ? “Pour certains, c’est tout cela à la fois, dit-il. C’est aussi un nouveau choc pour ceux qui étaient relativement bien sortis de la pandémie, notamment les machines-outils qui continuaient à tourner ou le secteur du voyage pour qui cela élagit la crise. Oui, c’est compliqué, mais on va essayer d’avoir la décence de ne pas se plaindre nous, parce que c’est assez inconvenant quad on voit les images à la télévision tous les jours.”Cela illustre-t-il un défi économique pour l’Europe, une nouvelle ère, la nécessité de prendre son destin en main? “Autant l’Europe avait un peu raté le démarrage de la crise Covid, autant elle s’est fédérée rapidement dans ce cas-ci, salue-t-il. Il y a une menace commune et il y a matière à se fédérer. On sent bien que la Commission, notamment, a pris le taureau par les cornes et est agissante alors qu’elle n’est pas plus compétente en santé qu’en matière militaire. On vit des temps extraordinaires. On a changement de paradigme quand on voit l’Allemagne se réarmer avec des ministres écologistes qui plaident ça. Si on veut sauver la planète, il faut aussi que l’Europe soit un pôle de stabilité, ce qui passe peut-être par sa remilitarisation.Olivier Willocx évoque aussi le contexte totalement inédit de trois chocs qui se conjugent : la pandémie, le défi climatique et la guerre en Ukraine: “Ce n’est évident à gérer pour personne parce que nous sommes passés d’un concept d’analyse du risque à deux crises inattendues, que personne n’avait mis dans son business plan: une pandémie mondiale et une crise ukrainienne. D’ailleurs, si l’on l’avait écrit, on nous aurait demandé d’être un peu vraisemblable. Tout notre mode de pensée est fondé sur le risque, mais l’incertitude, on n’a pas de modèle. Je ne sais pas vous dire si tel scénario va se propager et à telle vitesse, on n’en sait rien! On bascule dans un univers intéressant où tout le monde veut du leadership et, en même temps, le vrai leadership, on l’a vu avec certains politiques, consiste à dire : je ne sais pas et j’ai changé d’avis ! Et les gens se disent : c’est inacceptable, il change d’avis. Non, l’intelligence, c’est aussi de reconnaître que les choses peuvent être différentes, trois mois plus tard et de dire autre chose.”L’intégralité de l’entretien, qui évoque aussi la situation bruxelloise, ce week-end sur Canal Z.

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