Négociations salariales: pourquoi ça bloque méchamment

LA FIDUCIAIRE

Experts-Comptables ITAA

Aucune avancée sur les négociations salariales n’a été enregistrée. Les partenaires sociaux réunis au sein du Groupe des dix se sont quittés dos à dos. Jusqu’au blocage final ?

Les discussions autour des salaires entre les partenaires sociaux réunis au sein du Groupe des dix n’ont enregistré aucune avancée. Tant le patronat que les syndicats n’ont pu que constater le trop grand écart entre les positions des deux camps. Le temps presse pour trouver un accord. Le 1er mai étant la date fixée par le gouvernement, une date butoir “très idéaliste”, selon la présidente de la FGTB/ABVV, Miranda Ulens. Dans les conditions actuelles, la FGTB juge les négociations interprofessionnelles vouées à l’échec.

Le ministre du Travail, Pierre-Yves Dermagne a élaboré une note dans laquelle il était notamment question d’attribuer une prime corona, souligne la responsable syndicale. “ Les employeurs ont interprété cela de manière fort stricte et exclusive, alors que nous voyons cela de façon bien plus large. Des millions de gens ont travaillé durement durant cette pandémie. De cette manière, la hausse du pouvoir d’achat pourrait alors de facto aller au-delà de l’augmentation salariale de 0,4%.”

Des conditions d’octroi de prime trop strictes

Contacté par le journal L’Echo, le président de la FGTB, Thierry Bodson, charge aussi les représentants des employeurs sur ces conditions trop strictes. “Pour définir quelles sont ces entreprises en bonne santé, le banc patronal a surtout avancé le critère d’une hausse de 20 à 30% du chiffre d’affaires, c’est assez irréaliste“, fustige Thierry Bodson. “Les employeurs parlaient de surcroît d’accorder seulement de primes uniques d’environ 300 euros, un ordre de grandeur bien trop faible à nos yeux.

Les employeurs rappellent, de leur côté, que les entreprises ont connu la plus grave crise économique depuis la Deuxième Guerre mondiale et qu’elles doivent pouvoir se relever de celle-ci.

La confiance est rompue

Au-delà du désaccord sur la question salariale, le président du syndicat socialiste affirme aussi dans les colonnes de l’Echo que les patrons se sont montrés fermés à “toute augmentation du salaire minimum pour 2021 et 2022”, mais aussi à inclure des points relatifs aux fins de carrière dans un éventuel AIP.

Le président du Groupe des dix, Bart De Smet (FEB), devrait informer le Premier ministre et le ministre du Travail de cette impasse. Le syndicat socialiste tenait un bureau de parti lundi soir. Du côté de la CGSLB et de la CSC, où les instances se rassemblent mardi, aucune décision n’a été prise. Une nouvelle réunion du Groupe des dix est à l’agenda pour mercredi, mais on ne sait pas si elle aura bien lieu.

Avec ce nouveau blocage, les chances de voir les négociations de l’accord interprofessionnel (AIP 2021-2022) aboutir s’amenuisent de jour en jour. La confiance semble bien rompue entre les syndicats et les employeurs.

Les discussions autour des salaires entre les partenaires sociaux réunis au sein du Groupe des dix n’ont enregistré aucune avancée. Tant le patronat que les syndicats n’ont pu que constater le trop grand écart entre les positions des deux camps. Le temps presse pour trouver un accord. Le 1er mai étant la date fixée par le gouvernement, une date butoir “très idéaliste”, selon la présidente de la FGTB/ABVV, Miranda Ulens. Dans les conditions actuelles, la FGTB juge les négociations interprofessionnelles vouées à l’échec. Le ministre du Travail, Pierre-Yves Dermagne a élaboré une note dans laquelle il était notamment question d’attribuer une prime corona, souligne la responsable syndicale. ” Les employeurs ont interprété cela de manière fort stricte et exclusive, alors que nous voyons cela de façon bien plus large. Des millions de gens ont travaillé durement durant cette pandémie. De cette manière, la hausse du pouvoir d’achat pourrait alors de facto aller au-delà de l’augmentation salariale de 0,4%.”Contacté par le journal L’Echo, le président de la FGTB, Thierry Bodson, charge aussi les représentants des employeurs sur ces conditions trop strictes. “Pour définir quelles sont ces entreprises en bonne santé, le banc patronal a surtout avancé le critère d’une hausse de 20 à 30% du chiffre d’affaires, c’est assez irréaliste”, fustige Thierry Bodson. “Les employeurs parlaient de surcroît d’accorder seulement de primes uniques d’environ 300 euros, un ordre de grandeur bien trop faible à nos yeux.”Les employeurs rappellent, de leur côté, que les entreprises ont connu la plus grave crise économique depuis la Deuxième Guerre mondiale et qu’elles doivent pouvoir se relever de celle-ci. Au-delà du désaccord sur la question salariale, le président du syndicat socialiste affirme aussi dans les colonnes de l’Echo que les patrons se sont montrés fermés à “toute augmentation du salaire minimum pour 2021 et 2022”, mais aussi à inclure des points relatifs aux fins de carrière dans un éventuel AIP. Le président du Groupe des dix, Bart De Smet (FEB), devrait informer le Premier ministre et le ministre du Travail de cette impasse. Le syndicat socialiste tenait un bureau de parti lundi soir. Du côté de la CGSLB et de la CSC, où les instances se rassemblent mardi, aucune décision n’a été prise. Une nouvelle réunion du Groupe des dix est à l’agenda pour mercredi, mais on ne sait pas si elle aura bien lieu. Avec ce nouveau blocage, les chances de voir les négociations de l’accord interprofessionnel (AIP 2021-2022) aboutir s’amenuisent de jour en jour. La confiance semble bien rompue entre les syndicats et les employeurs.

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