Lucid: créer des vêtements, sans créer des problèmes!

LA FIDUCIAIRE

Experts-Comptables ITAA

On voit poindre de plus en plus de projets portés par de jeunes entrepreneurs pour lesquels les valeurs d’écoresponsabilité, de durabilité, du local, du respect des travailleurs, etc., ne sont pas des arguments de vente mais de réels moteurs. C’est le cas également de Lucid, une marque de vêtements lancée par Jean Seyll.

Ingénieur de gestion, le Bruxellois Jean Seyll a suivi un master en développement durable à l’ESCP Business School de Paris, consacrant son mémoire à l’économie circulaire dans le milieu de la mode. “Je me suis focalisé sur les matières recyclées et ai démontré qu’on pouvait avoir un business model à la fois respectueux de l’environnement, social, durable, réalisable sur le plan technique et viable!”

Ingénieur de gestion, le Bruxellois Jean Seyll a suivi un master en développement durable à l’ESCP Business School de Paris, consacrant son mémoire à l’économie circulaire dans le milieu de la mode. “Je me suis focalisé sur les matières recyclées et ai démontré qu’on pouvait avoir un business model à la fois respectueux de l’environnement, social, durable, réalisable sur le plan technique et viable!” Son diplôme en poche, le jeune homme imagine alors Lucid, une ligne de vêtements à base de matières recyclées, à laquelle il ajoute le facteur local. “Outre la matière première, un autre point sur lequel on peut travailler au niveau de l’impact environnemental et social, c’est la transparence, explique-t-il. Pour être sûr de ce que l’on fait et de la manière dont on le fait, j’ai décidé de mettre en place une chaîne de valeur la plus locale possible. Idéalement, je voudrais tout faire réaliser en Belgique, mais ce n’est pas possible. La filature se passe donc en Espagne (Belda Lloréns Yarns), les tissus sont tricotés dans le nord de la France (Ets Malterre) mais les vêtements sont confectionnés ici, dans un atelier de travail adapté, le C.A.R.P. à Philippeville, qui travaille aussi avec la marque belge Opte. A terme, j’aimerais travailler avec une chaîne de valeur 100% belge, avec du lin et du chanvre.” Pour concrétiser son projet, Jean Seyll a puisé dans ses économies, soit quelque 7.000 euros. “Les textiles représentent un investissement conséquent, le prix au mètre étant bien plus élevé que celui d’un tissu conventionnel. Le reste est dédié à la communication et au marketing. Au niveau de la confection, je travaille en précommande, je ne lance la production qu’une fois un nombre suffisant de demandes atteint.” Cent pièces ont ainsi été réalisées. Lucid propose actuellement trois modèles de t-shirts (deux pour femme, un pour homme) dans deux tons, imaginés avec deux designers de l’école Francisco Ferrer. Ils se composent à 45% de coton recyclé issu de déchets textiles et 55% de polyester recyclé provenant de bouteilles en plastique revalorisées. “Le prix de 45 euros l’unité a fait l’objet de discussions avec mon coach en entrepreneuriat au sein de l’incubateur Start.LAB. D’après son expérience, le prix d’un vêtement doit être de 3 à 10 fois le coût de production. Dans cette logique, j’aurais dû vendre mes t-shirts entre 60 et 200 euros pièce, ce que je trouve trop élevé. J’ai pris le pari de réduire ma marge ; l’idée n’est pas d’être rentable tout de suite, mais d’installer la marque, de faciliter l’impact avec des pièces accessibles, et d’en développer ensuite d’autres (pantalons, hoodies, casquettes, etc.) avec lesquelles, je pourrai m’assurer une certaine pérennité.”

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