Les données sur le nombre total d’heures de travail effectif dans l’UE indiquent que les travailleurs indépendants ont été les plus touchés par la pandémie de COVID-19, suivi de près par les employeurs. Les salariés sont ceux qui s’en sont le mieux sortis.
Il est sans doute inutile de rappeler que la pandémie de COVID 19 a fortement impacté le marché du travail. Dans l’optique d’évaluer la teneur de cet impact sur l’économie des Etats Membres, les statisticiens européens ont réalisé une étude intitulée “Le marché du travail à la lumière de la pandémie de COVID 19”.
En utilisant les données trimestrielles de l’enquête sur les forces de travail (EFT), cette publication vise à rendre compte d’aspects spécifiques du marché du travail touchés par la crise sanitaire. Ici, nous allons nous s’intéresser à l’évolution trimestrielle des heures effectivement travaillées par les actifs dans leur emploi principal en 2019 (encore épargnée par la pandémie), 2020 et 2021. Une étude réalisée sur les 20-64 ans.
Ces statistiques sur le volume des heures de travail fournissent une perspective économique de l’emploi car elles représentent une estimation du facteur travail dans la production. Les rapports sur les données trimestrielles permettent une évaluation à court terme des changements dans la vie professionnelle et de l’économie.
Une large baisse des heures de travail en 2020
Au deuxième trimestre 2020 – le plus sévèrement touché par la pandémie – l’indice du temps de travail des employeurs a chuté à 79 points* (la valeur de base 100 correspondant à la moyenne calculée sur les quatre trimestres de 2019). Une baisse un peu moins marquée chez les indépendants, avec un indice du temps de travail à hauteur de 80 points. La baisse a été beaucoup plus douce pour les salariés, avec un indice atteignant 87 points.
Et ces derniers sont ceux qui s’en sont le mieux sortis. Après ce deuxième trimestre 2020, cet indice du temps de travail pour les salariés a augmenté régulièrement pour atteindre les 100 au deuxième trimestre 2021.
Une évolution encore instable chez les indépendants
Les employeurs et les indépendants ont, quant à eux, connu une évolution un peu plus chaotique. Après une augmentation au troisième trimestre 2020, leur indice du temps de travail a à nouveau baissé au quatrième trimestre.
C’est seulement au début de l’année 2021 que les choses se stabilisent, du moins pour les employeurs. L’indice du temps de travail a atteint 91 points au premier trimestre, pour se stabiliser à 96 au deuxième et troisième trimestre.
Pour les travailleurs indépendants, l’évolution semble encore instable. Après avoir connu une baisse au premier trimestre 2021, avec un indice de 88 points, ce dernier a augmenté jusqu’à 96 points au deuxième trimestre, pour ensuite redescendre à 92 au troisième.
Durant ce fameux troisième trimestre 2021, correspondant à la période estivale, les employeurs ont enregistré l’indice de la durée du travail le plus élevé (96 points), suivi des salariés (94 points), et des travailleurs indépendants qui enregistrent l’indice le plus faible (92 points).
Si l’on compare le troisième trimestre 2021 avec les mêmes trimestres de 2020 et 2019, le nombre d’heures de travail des salariés se situe à peu près au même niveau, avec une différence de l’indice ne dépassant pas 1 point.
Dans le cas des employeurs, la valeur de l’indice au troisième trimestre 2021 était la même qu’en 2019, mais supérieure de 6 points à celle du troisième trimestre 2020. Malgré un impact certain de la pandémie, ils ont donc rapidement remonté la barre.
En revanche, les travailleurs à leur compte ont enregistré une baisse de 6 points d’indice entre le troisième trimestre 2019 et celui de 2021. Une situation encore donc compliquée pour eux.
Aurore Dessaigne
Il est sans doute inutile de rappeler que la pandémie de COVID 19 a fortement impacté le marché du travail. Dans l’optique d’évaluer la teneur de cet impact sur l’économie des Etats Membres, les statisticiens européens ont réalisé une étude intitulée “Le marché du travail à la lumière de la pandémie de COVID 19”. En utilisant les données trimestrielles de l’enquête sur les forces de travail (EFT), cette publication vise à rendre compte d’aspects spécifiques du marché du travail touchés par la crise sanitaire. Ici, nous allons nous s’intéresser à l’évolution trimestrielle des heures effectivement travaillées par les actifs dans leur emploi principal en 2019 (encore épargnée par la pandémie), 2020 et 2021. Une étude réalisée sur les 20-64 ans.Ces statistiques sur le volume des heures de travail fournissent une perspective économique de l’emploi car elles représentent une estimation du facteur travail dans la production. Les rapports sur les données trimestrielles permettent une évaluation à court terme des changements dans la vie professionnelle et de l’économie. Au deuxième trimestre 2020 – le plus sévèrement touché par la pandémie – l’indice du temps de travail des employeurs a chuté à 79 points* (la valeur de base 100 correspondant à la moyenne calculée sur les quatre trimestres de 2019). Une baisse un peu moins marquée chez les indépendants, avec un indice du temps de travail à hauteur de 80 points. La baisse a été beaucoup plus douce pour les salariés, avec un indice atteignant 87 points.Et ces derniers sont ceux qui s’en sont le mieux sortis. Après ce deuxième trimestre 2020, cet indice du temps de travail pour les salariés a augmenté régulièrement pour atteindre les 100 au deuxième trimestre 2021. Les employeurs et les indépendants ont, quant à eux, connu une évolution un peu plus chaotique. Après une augmentation au troisième trimestre 2020, leur indice du temps de travail a à nouveau baissé au quatrième trimestre.C’est seulement au début de l’année 2021 que les choses se stabilisent, du moins pour les employeurs. L’indice du temps de travail a atteint 91 points au premier trimestre, pour se stabiliser à 96 au deuxième et troisième trimestre. Pour les travailleurs indépendants, l’évolution semble encore instable. Après avoir connu une baisse au premier trimestre 2021, avec un indice de 88 points, ce dernier a augmenté jusqu’à 96 points au deuxième trimestre, pour ensuite redescendre à 92 au troisième. Durant ce fameux troisième trimestre 2021, correspondant à la période estivale, les employeurs ont enregistré l’indice de la durée du travail le plus élevé (96 points), suivi des salariés (94 points), et des travailleurs indépendants qui enregistrent l’indice le plus faible (92 points).Si l’on compare le troisième trimestre 2021 avec les mêmes trimestres de 2020 et 2019, le nombre d’heures de travail des salariés se situe à peu près au même niveau, avec une différence de l’indice ne dépassant pas 1 point. Dans le cas des employeurs, la valeur de l’indice au troisième trimestre 2021 était la même qu’en 2019, mais supérieure de 6 points à celle du troisième trimestre 2020. Malgré un impact certain de la pandémie, ils ont donc rapidement remonté la barre.En revanche, les travailleurs à leur compte ont enregistré une baisse de 6 points d’indice entre le troisième trimestre 2019 et celui de 2021. Une situation encore donc compliquée pour eux.Aurore Dessaigne