Seulement 15 % des sociétés cotées à Bruxelles ont leur siège à l’étranger. À Amsterdam, il y en a presque deux fois plus, selon une étude du cabinet d’avocats Linklaters, qui a examiné les 113 sociétés cotées à Euronext Bruxelles (à l’exception d’Azelis, récemment entrée en bourse).
“Amsterdam a réussi à se présenter comme un marché boursier neutre après le Brexit”, souligne Filip Lecoutre, associé du cabinet. “Bruxelles reste un marché typiquement belge. Amsterdam se profile également avec un régulateur flexible et s’ouvre aux entreprises technologiques.”
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“Amsterdam a réussi à se présenter comme un marché boursier neutre après le Brexit”, souligne Filip Lecoutre, associé du cabinet. “Bruxelles reste un marché typiquement belge. Amsterdam se profile également avec un régulateur flexible et s’ouvre aux entreprises technologiques.”À Bruxelles, la capitalisation boursière moyenne est d’un demi-milliard d’euros. Un montant deux fois moins élevé qu’à Amsterdam, selon l’étude. Il existe également de fortes différences régionales. La moitié des entreprises belges de la Bourse de Bruxelles ont leur siège en Flandre, un tiers à Bruxelles. La capitalisation boursière moyenne des entreprises flamandes est de 1,2 milliard d’euros, bien inférieure à celle de Bruxelles (6,5 milliards). Les 21 % d’entreprises ayant leur siège en Wallonie ont une capitalisation boursière moyenne de 234 millions d’euros.Un administrateur sur trois des sociétés cotées en Belgique est une femme. Sept femmes sur dix sont des administratrices indépendantes. “Les entreprises se retrouveront donc souvent avec les mêmes personnes dans leur quête du nombre d’administrateurs requis par la loi — trois indépendants, un tiers de femmes. “Cela indique que le nombre de femmes occupant des postes de direction ou des mandats d’actionnaires de référence est encore assez limité. Les entreprises vont assurément faire des efforts dans ce domaine.” Nyrstar compte le plus grand nombre de femmes au conseil d’administration avec 66 %, suivi par VGP (60 %).En moyenne, seuls 48 % du capital des sociétés cotées sont librement négociables. L’acteur le plus fréquemment cité comme actionnaire de référence est Blackrock (14), suivie de l’État belge (13) et d’Alychlo de Marc Coucke (7). Onze sociétés prévoient un droit de vote double pour les actionnaires “fidèles”. Il s’agit notamment de GBL, Lotus, Picanol, Tessenderlo et Roularta. Dans presque tous les cas, l’actionnaire principal détient au moins 30 % du capital.Un autre mécanisme de protection est également assez répandu. Une société cotée sur trois autorise l’augmentation du capital autorisé en cas de “préjudice grave imminent” ou d’offre publique d’acquisition hostile. L’acquisition d’actions propres en cas de danger imminent est également autorisée dans quarante sociétés cotées. Filip Lecoutre : “Les sociétés belges sont donc relativement bien protégées dans l’ensemble.”