L’augmentation de la consommation de produits laitiers a particulièrement été plus forte pendant le confinement, qui a vu les consommateurs préparer davantage de repas eux-mêmes. La hausse du chiffre d’affaires de l’industrie laitière est en hausse de 10% en 2020.
Malgré la crise sanitaire, l’industrie laitière belge a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires de 5,36 milliards d’euros, en hausse de près de 10% par rapport à l’année précédente, a annoncé vendredi la Confédération Belge de l’Industrie Laitière (CBL) à l’occasion de son assemblée annuelle.
La CBL, qui qualifie elle-même cette hausse d'”assez étonnante”, l’explique par la hausse du volume de lait produit provenant des producteurs laitiers et par une augmentation de la consommation à domicile de produits laitiers. La consommation de yaourts par les ménages belges a ainsi augmenté de 7%, celle de lait de près de 10%, celle de beurre et de fromage de plus de 11% alors que celle de crème a bondi de 19%.
L’augmentation de la consommation a été la plus forte pendant le confinement, qui a vu les consommateurs préparer davantage de repas eux-mêmes. “De ce fait, l’industrie laitière a produit au total davantage de produits pour consommateurs en petit emballage et moins d’ingrédients et produits destinés à l’industrie alimentaire. Ceci engendre un chiffre d’affaires supplémentaire et une remontée au niveau de 2018”, souligne la CBL, qui espère que “l’engouement accru du consommateur pour des produits naturels, locaux et authentiques, comme les produits laitiers, se maintiendra après la disparition de la Covid-19”.
Une année plus difficile pour les entreprises laitières axées sur l’horeca
La hausse du chiffre d’affaires du secteur n’en masque pas moins des situations contrastées. Une série d’entreprises laitières fortement axées sur l’horeca et le “foodservice” ont en effet connu une année difficile. Le prix du lait payé aux éleveurs a également été mis sous pression en 2020, à 32,20 euros les 100 litres (-7% par rapport à 2019) en moyenne, selon les calculs de la CBL.
Cette dernière note toutefois que les cotations des produits laitiers atteignent ou dépassent au premier trimestre 2021 leur niveau pré-coronavirus. La Belgique comptait fin 2020 6.613 fournisseurs de lait encore en activité, dont 60% en Flandre et 40% en Wallonie. Si cette répartition entre les Régions est stable depuis des années, le nombre d’éleveurs laitiers diminue inexorablement dans tout le pays depuis des décennies. Cela n’empêche pas la production laitière belge de battre régulièrement des records et donc les éleveurs de produire en moyenne plus de lait, surtout au nord du pays.
En 2020, 4,2 milliards de litres ont été livrés, soit 3,7% de plus qu’en 2019. En 10 ans, les livraisons de lait dans notre pays ont augmenté de pas moins de 31%, soit près d’un milliard de litres. La crise sanitaire a globalement pesé tant sur les importations (3,4 milliards d’euros, -6%) que sur les exportations du secteur (3,7 milliards d’euros, -4%).
La balance commerciale des produits laitiers belges n’en affiche pas moins une belle progression de 33%, à 274 millions d’euros.
Les Pays-Bas et la France, premiers demandeurs des produits laitiers belges
Les Pays-Bas et la France restent les premiers marchés d’exportation de l’industrie laitière belge mais l’Algérie, Oman et l’Arabie saoudite sont les pays qui connaissent la plus forte croissance en termes de pourcentage. L’industrie laitière belge a poursuivi l’an dernier ses investissements, qui ont atteint 137 millions d’euros (+18%).
Des investissements consacrés à la capacité et à la modernisation des outils mais aussi à des emballages plus durables, à la réutilisation de l’eau et à une plus grande efficience énergétique, se réjouit la CBL, qui a lancé il y a quelques années un programme d’actions en matière de durabilité .
Un secteur qui crée de l’emploi
L’emploi dans l’industrie laitière était aussi en hausse en 2020, pour la cinquième année consécutive, pour atteindre 6.208 unités. Un nombre qui est même en progression de 10% depuis 2015. La CBL, qui voit une série d’opportunités (demande soutenue de produits laitiers au niveau international, réouverture de l’horeca…) mais aussi de menaces (forte croissance de la production laitière aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande, Brexit, pandémie de coronavirus…) pour l’industrie laitière dans les prochains mois, souligne enfin l’importance d’un “cadre réglementaire stable” pour l’ensemble du secteur laitier. Une demande adressée aux responsables politiques.
Malgré la crise sanitaire, l’industrie laitière belge a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires de 5,36 milliards d’euros, en hausse de près de 10% par rapport à l’année précédente, a annoncé vendredi la Confédération Belge de l’Industrie Laitière (CBL) à l’occasion de son assemblée annuelle. La CBL, qui qualifie elle-même cette hausse d'”assez étonnante”, l’explique par la hausse du volume de lait produit provenant des producteurs laitiers et par une augmentation de la consommation à domicile de produits laitiers. La consommation de yaourts par les ménages belges a ainsi augmenté de 7%, celle de lait de près de 10%, celle de beurre et de fromage de plus de 11% alors que celle de crème a bondi de 19%. L’augmentation de la consommation a été la plus forte pendant le confinement, qui a vu les consommateurs préparer davantage de repas eux-mêmes. “De ce fait, l’industrie laitière a produit au total davantage de produits pour consommateurs en petit emballage et moins d’ingrédients et produits destinés à l’industrie alimentaire. Ceci engendre un chiffre d’affaires supplémentaire et une remontée au niveau de 2018”, souligne la CBL, qui espère que “l’engouement accru du consommateur pour des produits naturels, locaux et authentiques, comme les produits laitiers, se maintiendra après la disparition de la Covid-19”. Une année plus difficile pour les entreprises laitières axées sur l’horecaLa hausse du chiffre d’affaires du secteur n’en masque pas moins des situations contrastées. Une série d’entreprises laitières fortement axées sur l’horeca et le “foodservice” ont en effet connu une année difficile. Le prix du lait payé aux éleveurs a également été mis sous pression en 2020, à 32,20 euros les 100 litres (-7% par rapport à 2019) en moyenne, selon les calculs de la CBL. Cette dernière note toutefois que les cotations des produits laitiers atteignent ou dépassent au premier trimestre 2021 leur niveau pré-coronavirus. La Belgique comptait fin 2020 6.613 fournisseurs de lait encore en activité, dont 60% en Flandre et 40% en Wallonie. Si cette répartition entre les Régions est stable depuis des années, le nombre d’éleveurs laitiers diminue inexorablement dans tout le pays depuis des décennies. Cela n’empêche pas la production laitière belge de battre régulièrement des records et donc les éleveurs de produire en moyenne plus de lait, surtout au nord du pays. En 2020, 4,2 milliards de litres ont été livrés, soit 3,7% de plus qu’en 2019. En 10 ans, les livraisons de lait dans notre pays ont augmenté de pas moins de 31%, soit près d’un milliard de litres. La crise sanitaire a globalement pesé tant sur les importations (3,4 milliards d’euros, -6%) que sur les exportations du secteur (3,7 milliards d’euros, -4%). La balance commerciale des produits laitiers belges n’en affiche pas moins une belle progression de 33%, à 274 millions d’euros. Les Pays-Bas et la France, premiers demandeurs des produits laitiers belgesLes Pays-Bas et la France restent les premiers marchés d’exportation de l’industrie laitière belge mais l’Algérie, Oman et l’Arabie saoudite sont les pays qui connaissent la plus forte croissance en termes de pourcentage. L’industrie laitière belge a poursuivi l’an dernier ses investissements, qui ont atteint 137 millions d’euros (+18%). Des investissements consacrés à la capacité et à la modernisation des outils mais aussi à des emballages plus durables, à la réutilisation de l’eau et à une plus grande efficience énergétique, se réjouit la CBL, qui a lancé il y a quelques années un programme d’actions en matière de durabilité .Un secteur qui crée de l’emploiL’emploi dans l’industrie laitière était aussi en hausse en 2020, pour la cinquième année consécutive, pour atteindre 6.208 unités. Un nombre qui est même en progression de 10% depuis 2015. La CBL, qui voit une série d’opportunités (demande soutenue de produits laitiers au niveau international, réouverture de l’horeca…) mais aussi de menaces (forte croissance de la production laitière aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande, Brexit, pandémie de coronavirus…) pour l’industrie laitière dans les prochains mois, souligne enfin l’importance d’un “cadre réglementaire stable” pour l’ensemble du secteur laitier. Une demande adressée aux responsables politiques.