Les marchés financiers vulnérables face à la guerre en Ukraine

LA FIDUCIAIRE

Experts-Comptables ITAA

Les marchés restaient encore très vulnérables lundi, toujours dans l’incapacité d’anticiper l’évolution et l’impact économique du conflit en Ukraine, qui provoque une flambée des prix des matières premières et une forte volatilité.

Après des replis de plus de 4% en début de journée, certains indices européens ont fait une petite incursion dans le vert avant de finalement battre en retraite pour finir dans le rouge: Francfort a lâché 1,98%, Paris 1,31%, Milan 1,36% et Londres 0,40%.

A New York, les indices creusaient leurs pertes, inquiets de l’impact sur l’économie et l’inflation de la guerre en Ukraine et des sanctions : l’indice Dow Jones perdait 0,53%, le Nasdaq -2,14% et le S&P -2,18% vers 18H10 GMT.

Tétanisés à l’ouverture par les discussions sur la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe en réponse à l’invasion de l’Ukraine, les indices européens se sont un peu détendus après l’annonce d’une rencontre entre les chefs des diplomaties russe et ukrainienne prévue jeudi en Turquie et avant que ne commence la troisième session de négociations russo-ukrainiennes lundi soir au Belarus, consacrée aux couloirs humanitaires.

Celle-ci s’est achevée lundi en fin de journée avec quelques “résultats positifs”, a annoncé Mykhaïlo Podoliak, membre de la délégation ukrainienne, sur Twitter.

Les investisseurs ont également pris note de la déclaration du chancelier allemand Olaf Scholz selon laquelle les importations d’énergie fossile en provenance de Russie sont “essentielles” pour la “vie quotidienne des citoyens” en Europe, estimant que l’approvisionnement du continent ne peut pas être assuré autrement à ce stade.

Ces douze derniers jours ont été éprouvants pour les marchés financiers qui font face à l’incertitude concernant l’évolution du conflit en Ukraine et son impact économico-financier.

Flambée des matières premières

La crainte d’un embargo occidental sur le pétrole russe a de nouveau fait flamber les prix de l’or noir lundi: vers 18H00 GMT, le baril de pétrole WTI américain grimpait de 2,53% à 118,65 dollars et le prix du baril de Brent de la mer du Nord s’envolait de 4,13% à 122,99 dollars après avoir frôlé les 140 dollars dimanche.

Le prix du contrat de gaz européen de référence progressait de 11,66%, après avoir touché un nouveau record à 345 euros le mégawattheure.

Les prix des métaux continuaient de monter : celui de l’aluminium a dépassé pour la première fois la barre des 4.000 dollars la tonne. Celui du nickel a atteint, comme le cuivre et le palladium, un plus haut historique à 55.000 dollars la tonne.

Le blé meunier montait a atteint 435 euros la tonne sur le marché européen.

Dans ce contexte, les investisseurs craignent que l’inflation, déjà préoccupante, n’augmente encore en raison de l’envol des prix de l’énergie et des matières premières et que les entreprises pâtissent de ces hausses de prix qui renforcent leurs coûts d’exploitation.

Toutefois, selon plusieurs observateurs de marché, cette crise ne devrait pas remettre en cause la normalisation de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, qui se réunit jeudi, mais peut-être la décaler.

Après avoir dépassé les 2.000 dollars l’once, une première depuis août 2020, l’or s’échangeait à 1.981,50 dollars l’once (+0,55%) vers 17H50 GMT. Le dollar gagnait 0,47% face à l’euro. Plus tôt, la monnaie européenne avait chuté temporairement de 1% face au billet vert.

La monnaie russe fondait encore de 12,59% après avoir touché un nouveau plus bas historique.

Moults secteurs en repli

“Toutes les entreprises qui ont une exposition à la Russie – même un simple cas contact économique – sont vendues comme si elles avaient subitement contracté la peste et le choléra…”, résume Fidelity International dans une note.

La banque-assurance a de nouveau été délaissée à l’image d’Allianz (-2,83% à 183,22 euros), Commerzbank (-5,19% à 5,64 euros, au MDax), Deutsche Bank (-2,77% à 8,90 euros), Munich Re (-4,45% à 209,15 euros) à Francfort ou Société Générale et BNP Paribas qui se sont enfoncées de plus de 4%.

Dans le tourisme, Air France-KLM a dégringolé de 6,07% à 3,30 euros et le groupe hôtelier Accor a perdu 7,12% à 24,25 euros. A Londres, Easyjet a plongé de 7,53% à 439,50 pence et IAG a piqué du nez (de 5,86% à 116,24 pence). A Dublin, Ryanair à chuté de 7,79% à 12,25 euros.

A Francfort, Adidas a fini distancé (-5,40% à 176,90 euros). Le groupe réalise moins de 3% de ses ventes en Russie mais n’a pas encore communiqué sur la poursuite ou non de ses activités dans le pays. Son rival Puma, qui a annoncé samedi les suspendre, a reculé de 3,99% à 64,98 euros.

Après des replis de plus de 4% en début de journée, certains indices européens ont fait une petite incursion dans le vert avant de finalement battre en retraite pour finir dans le rouge: Francfort a lâché 1,98%, Paris 1,31%, Milan 1,36% et Londres 0,40%.A New York, les indices creusaient leurs pertes, inquiets de l’impact sur l’économie et l’inflation de la guerre en Ukraine et des sanctions : l’indice Dow Jones perdait 0,53%, le Nasdaq -2,14% et le S&P -2,18% vers 18H10 GMT.Tétanisés à l’ouverture par les discussions sur la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe en réponse à l’invasion de l’Ukraine, les indices européens se sont un peu détendus après l’annonce d’une rencontre entre les chefs des diplomaties russe et ukrainienne prévue jeudi en Turquie et avant que ne commence la troisième session de négociations russo-ukrainiennes lundi soir au Belarus, consacrée aux couloirs humanitaires.Celle-ci s’est achevée lundi en fin de journée avec quelques “résultats positifs”, a annoncé Mykhaïlo Podoliak, membre de la délégation ukrainienne, sur Twitter.Les investisseurs ont également pris note de la déclaration du chancelier allemand Olaf Scholz selon laquelle les importations d’énergie fossile en provenance de Russie sont “essentielles” pour la “vie quotidienne des citoyens” en Europe, estimant que l’approvisionnement du continent ne peut pas être assuré autrement à ce stade.Ces douze derniers jours ont été éprouvants pour les marchés financiers qui font face à l’incertitude concernant l’évolution du conflit en Ukraine et son impact économico-financier.Flambée des matières premièresLa crainte d’un embargo occidental sur le pétrole russe a de nouveau fait flamber les prix de l’or noir lundi: vers 18H00 GMT, le baril de pétrole WTI américain grimpait de 2,53% à 118,65 dollars et le prix du baril de Brent de la mer du Nord s’envolait de 4,13% à 122,99 dollars après avoir frôlé les 140 dollars dimanche.Le prix du contrat de gaz européen de référence progressait de 11,66%, après avoir touché un nouveau record à 345 euros le mégawattheure.Les prix des métaux continuaient de monter : celui de l’aluminium a dépassé pour la première fois la barre des 4.000 dollars la tonne. Celui du nickel a atteint, comme le cuivre et le palladium, un plus haut historique à 55.000 dollars la tonne.Le blé meunier montait a atteint 435 euros la tonne sur le marché européen.Dans ce contexte, les investisseurs craignent que l’inflation, déjà préoccupante, n’augmente encore en raison de l’envol des prix de l’énergie et des matières premières et que les entreprises pâtissent de ces hausses de prix qui renforcent leurs coûts d’exploitation.Toutefois, selon plusieurs observateurs de marché, cette crise ne devrait pas remettre en cause la normalisation de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, qui se réunit jeudi, mais peut-être la décaler.Après avoir dépassé les 2.000 dollars l’once, une première depuis août 2020, l’or s’échangeait à 1.981,50 dollars l’once (+0,55%) vers 17H50 GMT. Le dollar gagnait 0,47% face à l’euro. Plus tôt, la monnaie européenne avait chuté temporairement de 1% face au billet vert.La monnaie russe fondait encore de 12,59% après avoir touché un nouveau plus bas historique.Moults secteurs en repli”Toutes les entreprises qui ont une exposition à la Russie – même un simple cas contact économique – sont vendues comme si elles avaient subitement contracté la peste et le choléra…”, résume Fidelity International dans une note.La banque-assurance a de nouveau été délaissée à l’image d’Allianz (-2,83% à 183,22 euros), Commerzbank (-5,19% à 5,64 euros, au MDax), Deutsche Bank (-2,77% à 8,90 euros), Munich Re (-4,45% à 209,15 euros) à Francfort ou Société Générale et BNP Paribas qui se sont enfoncées de plus de 4%.Dans le tourisme, Air France-KLM a dégringolé de 6,07% à 3,30 euros et le groupe hôtelier Accor a perdu 7,12% à 24,25 euros. A Londres, Easyjet a plongé de 7,53% à 439,50 pence et IAG a piqué du nez (de 5,86% à 116,24 pence). A Dublin, Ryanair à chuté de 7,79% à 12,25 euros.A Francfort, Adidas a fini distancé (-5,40% à 176,90 euros). Le groupe réalise moins de 3% de ses ventes en Russie mais n’a pas encore communiqué sur la poursuite ou non de ses activités dans le pays. Son rival Puma, qui a annoncé samedi les suspendre, a reculé de 3,99% à 64,98 euros.

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