Le jeune Adrien Dolimont succède à Jean-Luc Crucke. Enjeu pour Bouchez: ne pas devenir infréquentable

LA FIDUCIAIRE

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Le président du CPAS d’Ham-sur-Heure-Nalinnes, 33 ans, devient ministre wallon du Budget. Un fameux pari pour la Wallonie et pour le MR, tant dans le Hainaut que… pour son président

Les jeux sont faits: c’est le jeune (33 ans) Adrien Dolimont qui devient ministre wallon du Budget et des Finances au sein du gouvernement, en remplacement de Jean-Luc Crucke. En rupture de ligne avec son parti, le ministre démissionnaire deviendra juge à la Cour constitutionnelle, a-t-il annoncé lundi.

Avec Adrien Dolimont, Georges-Louis Bouchez fait monter une nouvelle génération en première ligne. Devenu échevin à 18 ans, en 2006, ce trentenaire est actuellement président du CPAS de sa commune et devait en devenir bourgmestre en remplacement d’Yves Binon, en vertu de l’accord négocié après les élections communales. L’accord n’ayant pas été respecté, il se disait “déçu” mais restait “optimiste”. A raison: il hérite d’un enjeu autrement plus important.

Il faut du renouvellement en politique, soulignait ce matin sur Bel RTL et LN24 Georges-Louis Bouchez. La personne qui sera désignée pour remplacer Jean-Luc Crucke sera un ministre de combat pour redresser la Wallonie. Ce devra être un grand technicien et il devra faire preuve de beaucoup de courage.” Ingénieur civil de formation, doctorant, entrepreneur, assistant à l’UMons, le jeune homme est un wonderboy, ultra-doué, mais il n’a pas l’expérience du plus haut niveau.

L’enjeu pour la Wallonie consiste à ne pas sombrer budgétairement après le crise du Covid et les inondations. Le budget “base zéro” nécessitera des efforts structurels. La Wallonie affiche, au budget 2022, un déficit ordinaire de 207 millions d’euros, en ligne avec la trajectoire d’un retour à l’équilibre à la fin de la législature, soulignait-on lors de son examen au parlement, fin décembre. Mais il faut toutefois y ajouter les dépenses liées à la crise sanitaire, aux inondations et au plan de relance. Au total, le solde brut à financer de la Région dépasse les 4 milliards d’euros (4,134 milliards précisément), les recettes étant annoncées à 15,5 milliards alors que les dépenses devraient atteindre 19,6 milliards.

Pour le MR non plus, l’enjeu n’est pas mince. Il s’agit de lancer une nouvelle figure de proue dans le Hainaut, d’éviter le déchirement interne, tout en veillant à ne pas devenir infréquentable auprès des autres partis.

La démission de Jean-Luc Crucke laissera des traçes, alors qu’il a ouvertement affirmé que son libéralisme n’était plus celui de son président. Un autre homme fort du MR dans le Hainaut, Denis Ducarme, qui s’était présenté contre Bouchez à la présidence, a exprimé une nouvelle fois des réserves ce week-end, critiquant des propos du président au sujet d’Eric Zemmour (Bouchez disait préférer à Valérie Pécresse, en France, parce que plus constant, tout en affirmant qu’il voterait Macron).

Surtout, les autres partis de la majorité wallonne – PS et surtout Ecolo – ont largement salué Jean-Luc Crucke, qui était un “bâtisseur de ponts”. Le nouveau venu aura la lourde tâche de marcher dans ses pas, tout en incarnant la ligne plus décomplexée de Georges-Louis Bouchez.

“Le MR est fort dans les sondages grâce à la ligne du président, on ne serait pas aussi haut sans lui, nous confiait la semaine passée une forte personnalité du parti. Le risque, c’est que l’on ne devienne infréquentable aux yeux des autres partis, que l’on perde la seconde élection en 2024.”

Somme toute, c’était ce qui était arrivé à un certain… Charles Michel lorsqu’il avait fortement polarisé la scène politique, à ses débuts. On sait, toutefois, où cela l’a finalement mené.

Les jeux sont faits: c’est le jeune (33 ans) Adrien Dolimont qui devient ministre wallon du Budget et des Finances au sein du gouvernement, en remplacement de Jean-Luc Crucke. En rupture de ligne avec son parti, le ministre démissionnaire deviendra juge à la Cour constitutionnelle, a-t-il annoncé lundi.Avec Adrien Dolimont, Georges-Louis Bouchez fait monter une nouvelle génération en première ligne. Devenu échevin à 18 ans, en 2006, ce trentenaire est actuellement président du CPAS de sa commune et devait en devenir bourgmestre en remplacement d’Yves Binon, en vertu de l’accord négocié après les élections communales. L’accord n’ayant pas été respecté, il se disait “déçu” mais restait “optimiste”. A raison: il hérite d’un enjeu autrement plus important.”Il faut du renouvellement en politique, soulignait ce matin sur Bel RTL et LN24 Georges-Louis Bouchez. La personne qui sera désignée pour remplacer Jean-Luc Crucke sera un ministre de combat pour redresser la Wallonie. Ce devra être un grand technicien et il devra faire preuve de beaucoup de courage.” Ingénieur civil de formation, doctorant, entrepreneur, assistant à l’UMons, le jeune homme est un wonderboy, ultra-doué, mais il n’a pas l’expérience du plus haut niveau.L’enjeu pour la Wallonie consiste à ne pas sombrer budgétairement après le crise du Covid et les inondations. Le budget “base zéro” nécessitera des efforts structurels. La Wallonie affiche, au budget 2022, un déficit ordinaire de 207 millions d’euros, en ligne avec la trajectoire d’un retour à l’équilibre à la fin de la législature, soulignait-on lors de son examen au parlement, fin décembre. Mais il faut toutefois y ajouter les dépenses liées à la crise sanitaire, aux inondations et au plan de relance. Au total, le solde brut à financer de la Région dépasse les 4 milliards d’euros (4,134 milliards précisément), les recettes étant annoncées à 15,5 milliards alors que les dépenses devraient atteindre 19,6 milliards.Pour le MR non plus, l’enjeu n’est pas mince. Il s’agit de lancer une nouvelle figure de proue dans le Hainaut, d’éviter le déchirement interne, tout en veillant à ne pas devenir infréquentable auprès des autres partis.La démission de Jean-Luc Crucke laissera des traçes, alors qu’il a ouvertement affirmé que son libéralisme n’était plus celui de son président. Un autre homme fort du MR dans le Hainaut, Denis Ducarme, qui s’était présenté contre Bouchez à la présidence, a exprimé une nouvelle fois des réserves ce week-end, critiquant des propos du président au sujet d’Eric Zemmour (Bouchez disait préférer à Valérie Pécresse, en France, parce que plus constant, tout en affirmant qu’il voterait Macron).Surtout, les autres partis de la majorité wallonne – PS et surtout Ecolo – ont largement salué Jean-Luc Crucke, qui était un “bâtisseur de ponts”. Le nouveau venu aura la lourde tâche de marcher dans ses pas, tout en incarnant la ligne plus décomplexée de Georges-Louis Bouchez. “Le MR est fort dans les sondages grâce à la ligne du président, on ne serait pas aussi haut sans lui, nous confiait la semaine passée une forte personnalité du parti. Le risque, c’est que l’on ne devienne infréquentable aux yeux des autres partis, que l’on perde la seconde élection en 2024.”Somme toute, c’était ce qui était arrivé à un certain… Charles Michel lorsqu’il avait fortement polarisé la scène politique, à ses débuts. On sait, toutefois, où cela l’a finalement mené.

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