Le conflit en Ukraine et les sanctions économiques contre la Russie touchent les entreprises belges de manière surtout indirecte, ressort-il d’une enquête réalisée par la Banque nationale de Belgique (BNB) et présentée jeudi. Ils forment avec d’autres problèmes un “cocktail de vents de face” qui ont tout de même fait baisser la production de 9% depuis le début de l’année.
Les entreprises belges vendent peu et se fournissent faiblement en Ukraine ou en Russie. Quelque 0,7% des ventes et 1,6% des approvisionnements étaient en lien direct avec ces deux pays avant le début du conflit, d’après l’enquête de la BNB.
Certains secteurs sont plus touchés que d’autres. C’est le cas de l’agriculture, de l’industrie des transports ou de la vente alimentaire. Les grandes entreprises, qui comptent plus de 50 employés, sont également plus exposées, puisqu’un tiers d’entre elles entretient des liens directs avec l’Ukraine et/ou la Russie.
Toutefois, la grande majorité des entreprises concernées par le conflit et les sanctions le sont en raison de répercussions indirectes. Il s’agit des problèmes d’approvisionnements et du coût des “inputs”, c’est-à-dire l’énergie, les produits intermédiaires, les matières premières, le transport, l’emballage, etc.
“Les problèmes d’approvisionnements étaient apparus pendant la crise du Covid-19, lorsque certains biens étaient difficiles à obtenir”, a expliqué Geoffrey Minne, économiste à la Banque nationale. “Ces problèmes tendaient à s’estomper depuis octobre 2021, mais on voit depuis début mars que cette amélioration s’est interrompue.”
Dans le secteur manufacturier, 46% des entreprises belges rapportaient des problèmes d’approvisionnement en février dernier, soit avant la guerre. Elles sont aujourd’hui 66% à faire face à ces soucis. “Attention à la causalité, car une partie du problème est lié au contexte globalisé qui est plus compliqué”, a signalé Geoffrey Minne.
Du côté du prix des inputs, seuls 5% des entreprises affirment ne pas subir de hausse. Les secteurs les plus atteints dépendent dans une large mesure soit des produits énergétiques (l’agriculture, les transports et la logistique), soit des produits alimentaires (l’horeca, la vente au détail alimentaire ou l’industrie alimentaire).
“Un tiers des entreprises disent avoir des coûts énergétiques qui représentent plus de 10% de leurs inputs”, a noté l’économiste. “Ce sont elles les plus touchées.”
La production a baissé de 9%
En réalité, le conflit ukrainien se conjugue à d’autres facteurs pour constituer un “cocktail de vents de face” pour les entreprises, des mots de l’économiste. Conséquence: la production a diminué de 7% en moyenne sur le mois de mars. Depuis le début de l’année la production affiche une baisse de 9%.
Ces chiffres sont comparables à ceux obtenus pendant la crise du coronavirus. Et les entreprises sont plutôt pessimistes: la majorité d’entre elles s’attend à voir les problèmes perdurer au-delà d’une année. A la différence de la crise du Covid-19, par contre, les petites entreprises ne sont plus défavorisées.
Les coûts salariaux et l’indexation automatique des salaires sont par ailleurs également cités dans les entraves à la production ou à la prestation de services.
L’une des réactions des entreprises pour faire face à ce “cocktail détonnant” est d’augmenter leurs prix de vente. Pour l’instant, cela n’a été le cas que partiellement, a indiqué Geoffrey Minne.
La Banque nationale a mené cette enquête à la fin du mois de mars auprès de 2.415 entreprises en Belgique, en collaboration avec les fédérations patronales du pays. Les résultats reflètent les perceptions des entreprises, souligne la BNB.
Les entreprises belges vendent peu et se fournissent faiblement en Ukraine ou en Russie. Quelque 0,7% des ventes et 1,6% des approvisionnements étaient en lien direct avec ces deux pays avant le début du conflit, d’après l’enquête de la BNB. Certains secteurs sont plus touchés que d’autres. C’est le cas de l’agriculture, de l’industrie des transports ou de la vente alimentaire. Les grandes entreprises, qui comptent plus de 50 employés, sont également plus exposées, puisqu’un tiers d’entre elles entretient des liens directs avec l’Ukraine et/ou la Russie. Toutefois, la grande majorité des entreprises concernées par le conflit et les sanctions le sont en raison de répercussions indirectes. Il s’agit des problèmes d’approvisionnements et du coût des “inputs”, c’est-à-dire l’énergie, les produits intermédiaires, les matières premières, le transport, l’emballage, etc. “Les problèmes d’approvisionnements étaient apparus pendant la crise du Covid-19, lorsque certains biens étaient difficiles à obtenir”, a expliqué Geoffrey Minne, économiste à la Banque nationale. “Ces problèmes tendaient à s’estomper depuis octobre 2021, mais on voit depuis début mars que cette amélioration s’est interrompue.” Dans le secteur manufacturier, 46% des entreprises belges rapportaient des problèmes d’approvisionnement en février dernier, soit avant la guerre. Elles sont aujourd’hui 66% à faire face à ces soucis. “Attention à la causalité, car une partie du problème est lié au contexte globalisé qui est plus compliqué”, a signalé Geoffrey Minne. Du côté du prix des inputs, seuls 5% des entreprises affirment ne pas subir de hausse. Les secteurs les plus atteints dépendent dans une large mesure soit des produits énergétiques (l’agriculture, les transports et la logistique), soit des produits alimentaires (l’horeca, la vente au détail alimentaire ou l’industrie alimentaire). “Un tiers des entreprises disent avoir des coûts énergétiques qui représentent plus de 10% de leurs inputs”, a noté l’économiste. “Ce sont elles les plus touchées.” En réalité, le conflit ukrainien se conjugue à d’autres facteurs pour constituer un “cocktail de vents de face” pour les entreprises, des mots de l’économiste. Conséquence: la production a diminué de 7% en moyenne sur le mois de mars. Depuis le début de l’année la production affiche une baisse de 9%. Ces chiffres sont comparables à ceux obtenus pendant la crise du coronavirus. Et les entreprises sont plutôt pessimistes: la majorité d’entre elles s’attend à voir les problèmes perdurer au-delà d’une année. A la différence de la crise du Covid-19, par contre, les petites entreprises ne sont plus défavorisées. Les coûts salariaux et l’indexation automatique des salaires sont par ailleurs également cités dans les entraves à la production ou à la prestation de services. L’une des réactions des entreprises pour faire face à ce “cocktail détonnant” est d’augmenter leurs prix de vente. Pour l’instant, cela n’a été le cas que partiellement, a indiqué Geoffrey Minne. La Banque nationale a mené cette enquête à la fin du mois de mars auprès de 2.415 entreprises en Belgique, en collaboration avec les fédérations patronales du pays. Les résultats reflètent les perceptions des entreprises, souligne la BNB.