Lundi soir, le Voka, l’organisation patronale flamande, faisait sa rentrée politico-économique, l’occasion pour son président Wouter De Geest de souligner la pénurie de main d’oeuvre au nord du pays, tout en plaidant pour un marché de l’emploi asymétrique et la mise en application du “jobbonus”, le bonus emploi en français.
Lors de la traditionnelle rentrée du Voka, le coup d’envoi de l’année politico-économique de l’organisation patronale flamande, son président Wouter De Geest a plaidé pour une politique du marché du travail asymétrique, afin que la Flandre puisse fixer ses propres priorités. Ce dernier soulignant qu’aujourd’hui les entrepreneurs flamands sont plus inquiétés par cette pénurie de main d’oeuvre qua par la crise sanitaire.
Un plaidoyer que le ministre-président flamand Jan Jambon, présent lors de l’événement, a volontiers soutenu. “Je demande au gouvernement fédéral de travailler le plus rapidement possible à un exercice asymétrique des compétences en matière de politique du marché du travail. De cette manière, la politique fédérale peut être adaptée à la réalité de la Flandre“, a-t-il déclaré devant de nombreux entrepreneurs et politiques à Bruxelles lundi soir.
Mais en quoi consiste concrètement cette demande de marché de l’emploi asymétrique entre la Flandre et le reste du pays? Il s’agirait, ni plus ni moins, que d’un pas de plus vers la régionalisation, chère aux coeurs flamands. En résumé, il faudrait réformer les différentes politiques du marché de l’emploi afin de ne pas freiner, faute de main d’oeuvre, la reprise économique en Flandre.
Wouter De Geest souligne que, pour la Flandre, “un taux d’emploi de 80% est une nécessité absolue pour rejoindre les meilleures régions d’Europe”. Et il compte sur cette politique asymétrique pour permettre à la région d’avoir une approche différente sur l’indemnisation et la formation des chômeurs.
Pour cela plusieurs pistes sont avancées avec notamment le retour du “jobbonus” (bonus emploi).
Bonus emploi, le retour
Ce n’est pas une première, le bonus emploi avait été inscrit dans l’accord de gouvernement flamand de 2019. Mais depuis, celui-ci avait pris quelque peu de plomb dans l’aile. En effet, le bonus emploi consiste en une prime de 50 euros par mois pour les travailleurs qui touchent un salaire inférieur à 1.700 euros brut par mois (soit un gain de 600 euros en leur faveur). Cet avantage est dégressif et disparaît complètement une fois les 2.350 euros brut atteints.
S’il semble “parfait” sur papier, le “jobbonus” a été quelque peu désavoué par ses inventeurs au fil du temps. Tout d’abord à cause de son coût, estimé à près de 350 millions d’euros par an. Un coût qui pèse un poids certain et surtout qui a des conséquences sur un budget flamand largement dans le rouge, à cause de la crise sanitaire.
De plus, même si l’idée semble bien belle, il n’est pas certain que ce bonus à l’emploi atteigne son objectif en terme de mise à l’emploi. Depuis 2019, date de l’apparition du “jobbonus” dans l’accord de gouvernement flamand, le salaire minimal a été relevé à 1.702 euros brut. S’il est vrai que cela impliquerait une dépense budgétaire moins importante pour le mettre en place, moins de personnes pourraient également en bénéficier.
Mais pour Wouter De Geest, ce bonus à l’emploi reste une nécessité absolue et ce malgré l’augmentation du salaire minimum. Il souligne qu’il y a eu un accord à ce sujet. “Les budgets ont été réservés et la mesure est prête à entrer en vigueur, déclare-t-il dans une interview pour le quotidien De Tijd. Il serait donc très regrettable que cette mesure soit à nouveau mise en péril.”
Pour Monsieur De Geest, cette augmentation du salaire minimum est un “faux” problème en quelque sorte : “Oui, les salaires minimums ont été augmentés, mais il en va de même pour toutes les prestations de l’enveloppe sociale.” En d’autres termes, l’écart entre salaire minimum et prestations en tout genre est resté le même.
“Je reconnais que la prime à l’emploi a un prix, mais ce n’est pas seulement une dépense, conclut-il encore dans cette interview. C’est un investissement qui devrait inciter les gens à franchir le pas vers le travail, ce qu’ils ne font pas actuellement parce que rester à la maison avec des allocations est moins cher que de travailler quand on compte les frais de garde d’enfants et de transport.”
Lors de la traditionnelle rentrée du Voka, le coup d’envoi de l’année politico-économique de l’organisation patronale flamande, son président Wouter De Geest a plaidé pour une politique du marché du travail asymétrique, afin que la Flandre puisse fixer ses propres priorités. Ce dernier soulignant qu’aujourd’hui les entrepreneurs flamands sont plus inquiétés par cette pénurie de main d’oeuvre qua par la crise sanitaire.Un plaidoyer que le ministre-président flamand Jan Jambon, présent lors de l’événement, a volontiers soutenu. “Je demande au gouvernement fédéral de travailler le plus rapidement possible à un exercice asymétrique des compétences en matière de politique du marché du travail. De cette manière, la politique fédérale peut être adaptée à la réalité de la Flandre”, a-t-il déclaré devant de nombreux entrepreneurs et politiques à Bruxelles lundi soir.Mais en quoi consiste concrètement cette demande de marché de l’emploi asymétrique entre la Flandre et le reste du pays? Il s’agirait, ni plus ni moins, que d’un pas de plus vers la régionalisation, chère aux coeurs flamands. En résumé, il faudrait réformer les différentes politiques du marché de l’emploi afin de ne pas freiner, faute de main d’oeuvre, la reprise économique en Flandre. Wouter De Geest souligne que, pour la Flandre, “un taux d’emploi de 80% est une nécessité absolue pour rejoindre les meilleures régions d’Europe”. Et il compte sur cette politique asymétrique pour permettre à la région d’avoir une approche différente sur l’indemnisation et la formation des chômeurs.Pour cela plusieurs pistes sont avancées avec notamment le retour du “jobbonus” (bonus emploi).Bonus emploi, le retourCe n’est pas une première, le bonus emploi avait été inscrit dans l’accord de gouvernement flamand de 2019. Mais depuis, celui-ci avait pris quelque peu de plomb dans l’aile. En effet, le bonus emploi consiste en une prime de 50 euros par mois pour les travailleurs qui touchent un salaire inférieur à 1.700 euros brut par mois (soit un gain de 600 euros en leur faveur). Cet avantage est dégressif et disparaît complètement une fois les 2.350 euros brut atteints.S’il semble “parfait” sur papier, le “jobbonus” a été quelque peu désavoué par ses inventeurs au fil du temps. Tout d’abord à cause de son coût, estimé à près de 350 millions d’euros par an. Un coût qui pèse un poids certain et surtout qui a des conséquences sur un budget flamand largement dans le rouge, à cause de la crise sanitaire. De plus, même si l’idée semble bien belle, il n’est pas certain que ce bonus à l’emploi atteigne son objectif en terme de mise à l’emploi. Depuis 2019, date de l’apparition du “jobbonus” dans l’accord de gouvernement flamand, le salaire minimal a été relevé à 1.702 euros brut. S’il est vrai que cela impliquerait une dépense budgétaire moins importante pour le mettre en place, moins de personnes pourraient également en bénéficier.Mais pour Wouter De Geest, ce bonus à l’emploi reste une nécessité absolue et ce malgré l’augmentation du salaire minimum. Il souligne qu’il y a eu un accord à ce sujet. “Les budgets ont été réservés et la mesure est prête à entrer en vigueur, déclare-t-il dans une interview pour le quotidien De Tijd. Il serait donc très regrettable que cette mesure soit à nouveau mise en péril.”Pour Monsieur De Geest, cette augmentation du salaire minimum est un “faux” problème en quelque sorte : “Oui, les salaires minimums ont été augmentés, mais il en va de même pour toutes les prestations de l’enveloppe sociale.” En d’autres termes, l’écart entre salaire minimum et prestations en tout genre est resté le même. “Je reconnais que la prime à l’emploi a un prix, mais ce n’est pas seulement une dépense, conclut-il encore dans cette interview. C’est un investissement qui devrait inciter les gens à franchir le pas vers le travail, ce qu’ils ne font pas actuellement parce que rester à la maison avec des allocations est moins cher que de travailler quand on compte les frais de garde d’enfants et de transport.”