Les entreprises ont payé 1.470 milliards de dollars (plus de 1.300 milliards d’euros) en dividendes en 2021, un record dopé par le rebond de l’économie mondiale et les bénéfices exceptionnels des entreprises minières, selon le rapport du gestionnaire d’actifs Janus Henderson paru mardi.
Les dividendes ont augmenté de 16,7% par rapport à 2020, et de 3,2% par rapport au précédent record, datant de 2019, montre l’indice Janus Henderson Global Dividend qui comptabilise les 1.200 plus grosses capitalisations boursières. Mais cette somme pourrait être battue dès 2022, selon les projections.
La dynamique de 2021 a touché tous les secteurs, puisque neuf sociétés sur 10 ont augmenté ou maintenu leurs dividendes. Les entreprises minières ont été particulièrement en forme, avec près de 100 milliards de dollars de dividendes versés. Les bénéfices exceptionnels de ces groupes en 2021, portés par l’envolée des cours des matières premières, leur ont permis de multiplier par deux les dividendes par rapport à 2019, année de leur précédent record.
Symbole de ce rebond, c’est l’entreprise minière anglo-australienne BHP qui a versé le plus de dividendes, selon le classement. Elle détrône Microsoft, qui passe au 2e rang en 2021. Trois autres entreprises minières occupent le top 10 du classement: Rio Tinto (3e, cotée à Londres comme BHP), le Brésilien Vale (8e) et l’Australien Fortsecue Metal (10e).
Avec les minières, le Royaume-Uni a été une des régions du monde où la croissance des dividendes a été la plus forte. Mais les Etats-Unis concentrent encore 44% des dividendes au niveau mondial.
“Les deux dernières années ont été extraordinaires, avec une forte baisse puis un rebond spectaculaire. Aujourd’hui, il semble qu’on soit revenu au rythme de la croissance de long terme” résume à l’AFP Jane Shoemake, gérante de portefeuille chez Janus Henderson.
Autre secteur très représenté, la technologie. Elle a été la grande gagnante des conséquences économiques de la pandémie, ce qui s’est ressenti sur le bond des bénéfices des entreprises du secteur et ensuite de leurs dividendes. Outre Microsoft, Samsung et Apple sont parmi les 10 plus gros payeurs de dividendes dans le monde.
Le rebond a aussi été porté par la ré-autorisation des dividendes pour les banques. En Europe, la Banque centrale européenne a levé en octobre 2021 sa recommandation aux banques de limiter le versement de dividendes après avoir imposé un gel en mars 2020. A l’aube de la crise Covid-19, la peur d’une série de faillite parmi les entreprises et donc du non-remboursement des prêts, avait poussé la BCE à obliger les banques à garder un maximum de capital.
“En période d’incertitude, on ne recommande pas aux entreprises de verser des dividendes”, car cela réduit leur trésorerie, utilisée en cas de coup dur. Mais avec l’amélioration de la situation économique, elles ont plus de visibilité”, explique Mme Shoemake. La finance représente 25% des dividendes distribués en 2021.
Mais les entreprises utilisent aussi les rachats d’actions, non pris en compte dans l’indice, pour redistribuer l’argent à leurs actionnaires: Apple a en plus racheté ses propres actions à hauteur de 20 milliards de dollars rien que sur le 4e trimestre 2021.
Le rachat d’actions par une entreprise permet de rémunérer les actionnaires qui décident de vendre mais aussi, en réduisant le nombre d’actions en circulation, de faire monter mécaniquement le prix de l’action pour les personnes restant au capital.
Ces rachats d’actions “sont perçus comme plus flexibles que les dividendes: quand une entreprise augmente les versements de dividendes, les investisseurs considèrent qu’elle ne pourra plus revenir en arrière et proposer moins, sauf cas exceptionnel”, explique Pascal Grandin, économiste professeur à l’université de Lille.
La fiscalité entre les plus-values réalisées, dans le cas des rachats d’actions, et l’imposition des dividendes, varie aussi entre les Etats et pèse dans les choix stratégiques des entreprises.
Aux Etats-Unis, où la fiscalité pour les rachats d’actions est plus légère qu’en Europe, les entreprises de l’indice élargi S&P 500 se sont ainsi rapprochés des 870 milliards de dollars, un record, selon les estimations du S&P Dow Jones Indices.
Les dividendes ont augmenté de 16,7% par rapport à 2020, et de 3,2% par rapport au précédent record, datant de 2019, montre l’indice Janus Henderson Global Dividend qui comptabilise les 1.200 plus grosses capitalisations boursières. Mais cette somme pourrait être battue dès 2022, selon les projections. La dynamique de 2021 a touché tous les secteurs, puisque neuf sociétés sur 10 ont augmenté ou maintenu leurs dividendes. Les entreprises minières ont été particulièrement en forme, avec près de 100 milliards de dollars de dividendes versés. Les bénéfices exceptionnels de ces groupes en 2021, portés par l’envolée des cours des matières premières, leur ont permis de multiplier par deux les dividendes par rapport à 2019, année de leur précédent record. Symbole de ce rebond, c’est l’entreprise minière anglo-australienne BHP qui a versé le plus de dividendes, selon le classement. Elle détrône Microsoft, qui passe au 2e rang en 2021. Trois autres entreprises minières occupent le top 10 du classement: Rio Tinto (3e, cotée à Londres comme BHP), le Brésilien Vale (8e) et l’Australien Fortsecue Metal (10e). Avec les minières, le Royaume-Uni a été une des régions du monde où la croissance des dividendes a été la plus forte. Mais les Etats-Unis concentrent encore 44% des dividendes au niveau mondial. “Les deux dernières années ont été extraordinaires, avec une forte baisse puis un rebond spectaculaire. Aujourd’hui, il semble qu’on soit revenu au rythme de la croissance de long terme” résume à l’AFP Jane Shoemake, gérante de portefeuille chez Janus Henderson. Autre secteur très représenté, la technologie. Elle a été la grande gagnante des conséquences économiques de la pandémie, ce qui s’est ressenti sur le bond des bénéfices des entreprises du secteur et ensuite de leurs dividendes. Outre Microsoft, Samsung et Apple sont parmi les 10 plus gros payeurs de dividendes dans le monde. Le rebond a aussi été porté par la ré-autorisation des dividendes pour les banques. En Europe, la Banque centrale européenne a levé en octobre 2021 sa recommandation aux banques de limiter le versement de dividendes après avoir imposé un gel en mars 2020. A l’aube de la crise Covid-19, la peur d’une série de faillite parmi les entreprises et donc du non-remboursement des prêts, avait poussé la BCE à obliger les banques à garder un maximum de capital. “En période d’incertitude, on ne recommande pas aux entreprises de verser des dividendes”, car cela réduit leur trésorerie, utilisée en cas de coup dur. Mais avec l’amélioration de la situation économique, elles ont plus de visibilité”, explique Mme Shoemake. La finance représente 25% des dividendes distribués en 2021. Mais les entreprises utilisent aussi les rachats d’actions, non pris en compte dans l’indice, pour redistribuer l’argent à leurs actionnaires: Apple a en plus racheté ses propres actions à hauteur de 20 milliards de dollars rien que sur le 4e trimestre 2021. Le rachat d’actions par une entreprise permet de rémunérer les actionnaires qui décident de vendre mais aussi, en réduisant le nombre d’actions en circulation, de faire monter mécaniquement le prix de l’action pour les personnes restant au capital. Ces rachats d’actions “sont perçus comme plus flexibles que les dividendes: quand une entreprise augmente les versements de dividendes, les investisseurs considèrent qu’elle ne pourra plus revenir en arrière et proposer moins, sauf cas exceptionnel”, explique Pascal Grandin, économiste professeur à l’université de Lille. La fiscalité entre les plus-values réalisées, dans le cas des rachats d’actions, et l’imposition des dividendes, varie aussi entre les Etats et pèse dans les choix stratégiques des entreprises. Aux Etats-Unis, où la fiscalité pour les rachats d’actions est plus légère qu’en Europe, les entreprises de l’indice élargi S&P 500 se sont ainsi rapprochés des 870 milliards de dollars, un record, selon les estimations du S&P Dow Jones Indices.