Guerre en Ukraine: le sport contre-attaque

LA FIDUCIAIRE

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L’UEFA et la Fifa ont frappé fort: la Russie est non seulement exclue des compétitions européennes, mais aussi de la prochaine Coupe du monde de football. Au-delà du symbole, c’est un vrai revers pour Vladimir Poutine.

Rarement les instances sportives internationales auront été si promptes à la détente. Quatre jours à peine après l’invasion des chars russes en Ukraine, les deux plus grandes associations du football mondial ont mis entre parenthèses leur neutralité légendaire pour se positionner clairement sur le conflit actuel. En guise de représailles, la Fifa et l’UEFA ont en effet décidé de “suspendre l’ensemble des équipes russes – sélections nationales et clubs – de leurs compétitions jusqu’à nouvel ordre” (sic). En clair, le Spartak Moscou est d’ores et déjà exclu de l’Europa Leagu…

Rarement les instances sportives internationales auront été si promptes à la détente. Quatre jours à peine après l’invasion des chars russes en Ukraine, les deux plus grandes associations du football mondial ont mis entre parenthèses leur neutralité légendaire pour se positionner clairement sur le conflit actuel. En guise de représailles, la Fifa et l’UEFA ont en effet décidé de “suspendre l’ensemble des équipes russes – sélections nationales et clubs – de leurs compétitions jusqu’à nouvel ordre” (sic). En clair, le Spartak Moscou est d’ores et déjà exclu de l’Europa League (alors qu’il s’apprêtait à disputer les huitièmes de finale contre Leipzig) et surtout, la Russie ne pourra pas participer à la Coupe du monde de football au Qatar en novembre prochain. Historiques, ces décisions rejoignent un mouvement visiblement uni qui n’a fait que grandir ces derniers jours dans le monde du sport. Peu après l’attaque russe, Formula One Group, le promoteur qui veille sur le championnat du monde de Formule 1, avait déjà décidé d’annuler le Grand Prix de Russie prévu fin septembre à Sotchi. Les fédérations internationales de volley, de ski, de boxe et de judo ont, elles aussi, rapidement boycotté la Russie, jusqu’à ce que le Comité international olympique recommande, ce lundi, “de ne pas inviter ni de permettre la participation d’athlètes et de représentants officiels russes et biélorusses aux compétitions internationales”. “Je suis généralement très critique par rapport aux institutions sportives internationales, mais pour une fois, je dois reconnaître qu’elles font preuve de courage et que le résultat est spectaculaire, note Jean-Michel De Waele, sociologue du sport à l’ULB. Certes, ces décisions n’auront pas le même effet que l’exclusion des banques russes du système Swift, mais elles viennent toutefois compléter les mesures financières déjà prises et elles toucheront sans doute plus profondément le citoyen lambda.” Pour le professeur d’université, l’exclusion des équipes russes des grandes compétitions sportives risque en effet de saper le moral du peuple et donc, par ricochet, celui de Vladimir Poutine qui tente vainement de minimiser le conflit en Ukraine. Cette mise au ban de la Russie est d’autant plus embarrassante pour son président qu’elle dépasse le cadre strictement sportif et touche aussi de grandes entreprises du pays. Partenaire de l’équipe allemande de Schalke 04 mais surtout de l’UEFA pour sa prestigieuse Ligue des champions, le puissant Gazprom a vu ainsi ses contrats de sponsoring purement et simplement annulés, à l’instar de la compagnie russe Aeroflot qui vient d’être éjectée par le club anglais de Manchester United.

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