Dix-huit projets visant à réduire les émissions de CO² et à développer l’économie circulaire ont été validés pour un total de plus de 180 millions d’euros. Ils impliquent de grands acteurs comme Aperam, AGC ou Caremeuse.
Le dernier rapport du Giec, publié le 4 avril, dresse les actions à prendre d’urgence pour limiter le réchauffement climatique et réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Il prône l’électrification des processus industriels, le développement des énergies non fossiles (notamment l’hydrogène), la captation du CO2, etc. Et c’est justement ce que l’on retrouve dans les 18 projets du plan de relance que vient de valider le gouvernement wallon. Ils représentent un investissement total de plus de 180 millions d’euros, dont 113 apportés par les pouvoirs publics.
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Le dernier rapport du Giec, publié le 4 avril, dresse les actions à prendre d’urgence pour limiter le réchauffement climatique et réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Il prône l’électrification des processus industriels, le développement des énergies non fossiles (notamment l’hydrogène), la captation du CO2, etc. Et c’est justement ce que l’on retrouve dans les 18 projets du plan de relance que vient de valider le gouvernement wallon. Ils représentent un investissement total de plus de 180 millions d’euros, dont 113 apportés par les pouvoirs publics. “Ce sont des projets dans un horizon de quatre à cinq ans, précise Anthony Van Putte, directeur général de MecaTech (pôle compétitivité Génie mécanique). Ce n’est plus de la recherche appliquée, nous passons à l’échelle supérieure, dans une phase scale-up, avec construction de pilotes industriels.” Ces projets pourraient générer 1.000 emplois directs et 1.500 emplois indirects. Et projeter des poids lourds de l’industrie wallonne (AGC, Aperam, Carmeuse, présents dans plusieurs de ces projets) dans l’économie décarbonée de demain.Anthony Van Putte insiste sur ce dernier point : les innovations aident à ancrer en Wallonie les unités de ces grands groupes. “Electrifier les procédés est la manière la plus simple et la moins coûteuse de diminuer les émissions, dit-il. Cela aide les entreprises à rester compétitives. C’est un enjeu crucial pour la compétitivité et la pérennité d’une activité industrielle, fortement consommatrice d’énergie, en Wallonie.” L’un des projets validés vise ainsi à électrifier les fours industriels de grande puissance, afin de réduire leurs émissions de CO2 et leur dépendance aux énergies fossiles. Parallèlement, d’autres projets retenus, impliquant souvent les mêmes acteurs, concernent la production d’hydrogène (par hydrolyse et par plasmalyse), ainsi que la capture du CO2. Ils sont regroupés sous le vocable HECO2 (Hydrogène, Electrification et CO2), la stratégie menée par MecaTech et Greenwin (pôle de compétitivité Chimie verte, Construction durable et Economie circulaire).”Ces technologies répondent aux objectifs de décarbonation de l’économie mais elles pourraient remplacer la dépendance aux fossiles par une autre dépendance, cette fois aux métaux et terres rares, reprend Anthony Van Putte. D’où l’intérêt de travailler aussi sur l’économie circulaire. Nous sommes persuadés qu’il faut agir sur l’ensemble de ces leviers pour maintenir l’industrie dans notre pays.” On ne s’étonnera donc pas de constater que le gouvernement wallon a validé 12 projets d’économie circulaire. Certains concernent le recyclage de métaux et d’alliages spécifiques, d’autres s’attaquent aux matériaux de construction dont la durabilité est en effet cruciale au moment où l’on s’apprête à investir des centaines de millions d’euros dans la rénovation énergétique des bâtiments. En ces domaines, les programmes de Reverse Metallurgy et les technologies d’un groupe comme Comet Traitements commencent à placer résolument la Wallonie sur la carte et à offrir aux acteurs des perspectives de développements internationaux.