Les ministres fédéraux David Clarinval (MR) et Franck Vandenbroucke (sp.a), respectivement en charge des Indépendants et de la Santé, ont lancé un dispositif de soutien aux indépendants en détresse: une ligne d’écoute gratuite (0800/300.25) ainsi que 8 séances gratuites chez le psychologue. Pour les indépendants qui ont besoin de ces séances, le plus simple est de prendre contact via la ligne d’écoute.
Ce projet compte également sur la vigilance des comptables, banquiers ou secrétariats sociaux qui détecteraient des signes de mal-être psychologique chez un indépendant. Ils pourraient dans ce cas alerter la ligne d’écoute, qui recourra à une ASBL de psychologues indépendants.
Les indépendants qui se débattent dans des problèmes juridiques et administratifs seront renvoyés vers l’UCM, la Sogepa ou l’Unizo par exemple.
L’assurance complémentaire des mutuelles
Ce dispositif s’ajoute à celui instauré par les mutuelles, qui offrent déjà depuis un certain temps des interventions financières pour les séances chez le psychologue, dans le cadre de leur assurance complémentaire. Pour répondre aux besoins accrus liés à la crise du coronavirus, la plupart des mutuelles ont d’ailleurs augmenté leurs remboursements en la matière depuis le début de l’année 2021.
Et toutes disposent également de services sociaux qui dispensent de l’aide pour les démarches administratives ou l’orientation de leurs membres vers d’autres professionnels compétents.
Petit tour d’horizon non exhaustif, pour donner des exemples.
Un avantage qu’il faut demander !
Les avantages (interventions financières) de l’assurance complémentaire ne sont pas accordés automatiquement. Il faut donc être au courant de leur existence et les demander en remplissant des formulaires – disponibles en ligne – qui doivent en général être complétés par le prestataire.
Ces avantages sont plafonnés (nombre de séances maximum par an, montant maximum, intervention unique, etc.) et soumis à certaines restrictions (il faut consulter des prestataires reconnus, figurant sur une liste). Renseignez-vous.
À la Mutualité chrétienne, les soins psychologiques bénéficient d’une intervention allant jusqu’à 15 euros par séance chez les prestataires reconnus, avec un maximum de 2.540 euros par an. Cela vaut également pour les consultations sexologiques, neuropsychologiques et pour troubles alimentaires, pour chaque membre en cas de séances à plusieurs.
Dans le contexte lié au Covid, “on entend attirer plus spécialement l’attention sur les nouvelles prestations en matière de santé mentale et de sport“, indique Véronique De Keyser, PR Manager chez Partenamut. Tous les membres peuvent profiter d’un remboursement jusqu’à 320 euros pour 16 séances par an et 20 euros par séance, mais aussi de 5 séances sur la ligne d’écoute et de soutien psy, par téléphone ou par vidéo.
Chez Solidaris (Mutualité socialistes), les consultations chez le psychologue sont remboursées jusqu’à 240 euros par an. “Les collaborateurs du service social vous écoutent, vous soutiennent et vous accompagnent. En cas de besoin, ils vous orientent vers un service spécialisé.” Un service gratuit.
La Mutualité neutre rembourse jusqu’à 180 euros par an (de date à date), à concurrence de 15 euros par séance sur base d’une prescription médicale. Le traitement doit être effectué par un licencié en psychologie. Par ailleurs, “des assistants sociaux peuvent vous aider à résoudre vos difficultés d’ordre administratif, juridique, psychologique, familial ou autre. Ils vous écoutent, vous renseignent, vous conseillent et vous accompagnent dans vos différentes démarches”, lit-on sur le site.
À la Mutualité libérale (Mutplus.be: Bruxelles-Capitale, Brabant wallon, Hainaut-Ouest, Brabant flamand):
– les adultes profitent d’une intervention de 10 euros par séance chez un psychologue ou un psychothérapeute (60 euros max par année civile) et de 60% du prix d’un cours de méditation pleine conscience (60 euros max par année civile).
– les jeunes ont droit à 20 euros par séance chez un psychologue ou un psychothérapeute (120 euros max par année civile) et à 60% du prix d’un cours de méditation pleine conscience (120 euros max par année civile).
Il est possible de combiner, mais l’intervention restera limitée à 120 euros par année civile.