
Un accord important pour le monde de l’économie a été obtenu en vue de la déclaration du Premier ministre à la chambre ce mardi après-midi. En voici les détails.
Fumée blanche pour la déclaration du Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD), à la Chambre ce jeudi après-midi.
Après une dernière nuit de négociations, un accord a été obtenu sur l’essentiel d’un paquet de plus de cent mesures très important pour les ménages et les entreprises.
Dans la dernière ligne droite, le Premier ministre a dû intervenir pour arbitrer un dernier bras de fer entre libéraux et socialistes, singulièrement sur le travail de nuit dans l’e-commerce, lors d’une dernière “agitation”. Le vice-Premier ministre PS, Pierre-Yves Dermagne, confirmait ce mardi matin sur Bel RTL qu’il restait des points de blocage. Réaction de Georges-Louis Bouchez, président du MR: “Il y a un accord sur la dernière mouture présentée par le Premier Ministre. Cette agitation ne correspond pas à ce qui s’est dit à la table.” “Nous abons obtenu les apaisements nécessaires”, a fini par conclure le PS.
L’incertitude sur la possibilité d’organiser la séance à la Chambre a donc été levée: cette déclaration d’octobre est importante pour la Vivaldi fédérale, c’est la la première qui illustre vraiment son projet politique. Socialistes, libéraux et écologistes ont déjà défendu les grandes lignes de l’accord, dès ce mardi matin sur toutes les radios. “Nous répondons à l’urgence énergétique, aux défis du marché du travail et faisons des investissements à hauteur de 1 milliard destinés à améliorer le bien-être des citoyens et la compétitivité”, se félicite Pierre-Yves Dermagne (PS).
Au menu, des mesures importantes pour le monde de l’économie.
Budget: réduction du déficit
Le compromis obtenu sur l’effort à réaliser pour le budget fédéral 2020 était connu: 2,4 milliards d’euros. Cela permettra de réduire le déficit à 3,1% du PIB (contre 5,4 cette année). Les efforts s’appuient sur des économies linéaires au niveau de l’Etat fédéral, un plan d’action contre la fraude sociale et fiscale, la taxe sur les comptes titres (430 millions d’euros), l’augmentation des accises sur le tabac (308 millions d’euros) et plusieurs mesures luttant contre l’incapacité du travail.
Doper le taux d’emploi
L’ambition première du Premier ministre concernait l’amélioration du taux d’emploi, alors que la relance économique est au rendez-vous après la crise du coronavirus et que les pénuries risquent de l’entraver. La volonté affichée consiste à arriver à un taux d’emploi de 80% en 2030 (en sachant que des efforts colossaux devront être réalisés dans certaines parties du pays, singulièrement en Wallonie).
Une série de mesures concernent les malades de longue durée, qui explosent dans notre pays: leur nombre a doublé en quinze ans, pour atteindre pratiquement le demi-million. L’accord fédéral prévoit une plus grande responsabilitation de tous les acteurs, avec des sanctions à la clé si le travailleur refuse de répondre aux conditions médicale (questionnaire, rendez-vous chez le médecin). Des pertes de revenus sont possibles (de l’ordre de 2,5%) et les entreprises avec une importante proportion de malades pourraient aussi être “responsabilisées”.
“C’est une première en Belgique, ça montre que la question des métiers en pénurie et la question de l’invalidité, sont prises en charge”, soulignait Georges-Louis Bouchez ce mardi matin sur LN24.
D’autres mesures visent à accroître la flexibilité du travail et à lutter contre les pénuries, sanchant que nombre d’entre elles impliquent un accord entre partenaires sociaux. Il est notamment question de la fameuse semaine des quatre jours (avec même nombre d’heures que celles des cinq jours), qui a fait débat ces derniers jours. Un plan pour les métiers en pénuries (avec une douzaine de mesures) est sur la table, de même qu’une une autonomie renforcée des Régions en termes de disponibilité des demandeurs d’emploi.
Le dernier point qui coinçait concernait, selon certaines sources démenties donc par le MR, les conditions du travail de nuit dans l’e-commerce (avec une résistance du PS). Selon Comeos, les barrières actuelles coûteraient quelque 20000 emplois.
Investir un milliard pour la relance
En matière de relance, le montant avancé pour la relance serait de un milliard d’euros, à destination de projets favorables à l’environnement et à la numérisation de la société. Bien qu’un peu moins important que prévu, ce montant suffirait à rencontrer l’objectif important que s’était assignée la Vivaldi, à savoir un taux d’investissements publics de 3,5% d’ici à 2024, souligne le cabinet du secrétaire d’Etat Thomas Dermine (PS).
Ces moyens viennent s’ajouter aux 1,25 milliards d’euros de projets fédéraux inclus dans le Plan de relance européen (PRR) et aux 328 millions d’euros d’investissements complémentaires déjà dégagés en avril dernier.
“Durant trop longtemps, notre politique d’investissement a été aveuglée par le court-termisme, , précise Thomas Dermine, Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques. Aujourd’hui, nos infrastructures publiques ne tiennent plus la comparaison avec celles des pays voisins. Grâce à ce nouveau boost d’investissements, nous inversons cette tendance. Ce sera bénéfique pour la compétitivité de notre économie, la qualité de vie de nos concitoyens et permettra de répondre aux principaux défis auxquels nous sommes confrontés, au premier rang desquels figure la transition écologique”.
La mobilité “constituera un levier essentiel” de ce “gouvernement du Climat”, car 250 millions seront investis dans les rails et dans les trains, souligne Georges Gilkinet, vice-Premier ministre Ecolo, cité par la DH. “Ces investissements permettront de voir plus de trains rouler, des gares plus accessibles, contribueront à l’objectif de doublement du volume des marchandises transportées par rail et un renforcement de la ligne internationale Bruxelles-Luxembourg”, détaille encore le Vice-premier. “Ce gouvernement a clairement choisi la mobilité durable, pour plus de trains, moins de camions et moins d’avions. Et je m’en réjouis !”.
Energie: des mesures pour la facture
L’invité de dernier minute au conclave budgétaire n’était autre que la question énergétique, avec l’explosion annoncée de la facture en raison de marchés devenus fous. Une palette de mesures sera annoncée, essentiellement orientée vers les plus démunis: prolongation du tarif social, chèque suppléméntaire de 50à 80 euros pour les revenus les plus bas et adaptation de la part fédérale de taxe sur la facture.
Pour la classe moyenne, cependant, deux mesures interviennent, précise le MR sur LN24. Le cliquet inversé: “pour la facture de tous le monde, on va pouvoir maitriser la hausse des prix et la fiscalité à partir du moment où le prix de l’énergie augmente”. Et le tax shift: un peu moins de 300 000 millions d’euros pour baisser les impôts des salaires moyens (2300 euros/salaire médian).
Fumée blanche pour la déclaration du Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD), à la Chambre ce jeudi après-midi. Après une dernière nuit de négociations, un accord a été obtenu sur l’essentiel d’un paquet de plus de cent mesures très important pour les ménages et les entreprises.Dans la dernière ligne droite, le Premier ministre a dû intervenir pour arbitrer un dernier bras de fer entre libéraux et socialistes, singulièrement sur le travail de nuit dans l’e-commerce, lors d’une dernière “agitation”. Le vice-Premier ministre PS, Pierre-Yves Dermagne, confirmait ce mardi matin sur Bel RTL qu’il restait des points de blocage. Réaction de Georges-Louis Bouchez, président du MR: “Il y a un accord sur la dernière mouture présentée par le Premier Ministre. Cette agitation ne correspond pas à ce qui s’est dit à la table.” “Nous abons obtenu les apaisements nécessaires”, a fini par conclure le PS.L’incertitude sur la possibilité d’organiser la séance à la Chambre a donc été levée: cette déclaration d’octobre est importante pour la Vivaldi fédérale, c’est la la première qui illustre vraiment son projet politique. Socialistes, libéraux et écologistes ont déjà défendu les grandes lignes de l’accord, dès ce mardi matin sur toutes les radios. “Nous répondons à l’urgence énergétique, aux défis du marché du travail et faisons des investissements à hauteur de 1 milliard destinés à améliorer le bien-être des citoyens et la compétitivité”, se félicite Pierre-Yves Dermagne (PS).Au menu, des mesures importantes pour le monde de l’économie.Le compromis obtenu sur l’effort à réaliser pour le budget fédéral 2020 était connu: 2,4 milliards d’euros. Cela permettra de réduire le déficit à 3,1% du PIB (contre 5,4 cette année). Les efforts s’appuient sur des économies linéaires au niveau de l’Etat fédéral, un plan d’action contre la fraude sociale et fiscale, la taxe sur les comptes titres (430 millions d’euros), l’augmentation des accises sur le tabac (308 millions d’euros) et plusieurs mesures luttant contre l’incapacité du travail.L’ambition première du Premier ministre concernait l’amélioration du taux d’emploi, alors que la relance économique est au rendez-vous après la crise du coronavirus et que les pénuries risquent de l’entraver. La volonté affichée consiste à arriver à un taux d’emploi de 80% en 2030 (en sachant que des efforts colossaux devront être réalisés dans certaines parties du pays, singulièrement en Wallonie).Une série de mesures concernent les malades de longue durée, qui explosent dans notre pays: leur nombre a doublé en quinze ans, pour atteindre pratiquement le demi-million. L’accord fédéral prévoit une plus grande responsabilitation de tous les acteurs, avec des sanctions à la clé si le travailleur refuse de répondre aux conditions médicale (questionnaire, rendez-vous chez le médecin). Des pertes de revenus sont possibles (de l’ordre de 2,5%) et les entreprises avec une importante proportion de malades pourraient aussi être “responsabilisées”.”C’est une première en Belgique, ça montre que la question des métiers en pénurie et la question de l’invalidité, sont prises en charge”, soulignait Georges-Louis Bouchez ce mardi matin sur LN24.D’autres mesures visent à accroître la flexibilité du travail et à lutter contre les pénuries, sanchant que nombre d’entre elles impliquent un accord entre partenaires sociaux. Il est notamment question de la fameuse semaine des quatre jours (avec même nombre d’heures que celles des cinq jours), qui a fait débat ces derniers jours. Un plan pour les métiers en pénuries (avec une douzaine de mesures) est sur la table, de même qu’une une autonomie renforcée des Régions en termes de disponibilité des demandeurs d’emploi.Le dernier point qui coinçait concernait, selon certaines sources démenties donc par le MR, les conditions du travail de nuit dans l’e-commerce (avec une résistance du PS). Selon Comeos, les barrières actuelles coûteraient quelque 20000 emplois.En matière de relance, le montant avancé pour la relance serait de un milliard d’euros, à destination de projets favorables à l’environnement et à la numérisation de la société. Bien qu’un peu moins important que prévu, ce montant suffirait à rencontrer l’objectif important que s’était assignée la Vivaldi, à savoir un taux d’investissements publics de 3,5% d’ici à 2024, souligne le cabinet du secrétaire d’Etat Thomas Dermine (PS).Ces moyens viennent s’ajouter aux 1,25 milliards d’euros de projets fédéraux inclus dans le Plan de relance européen (PRR) et aux 328 millions d’euros d’investissements complémentaires déjà dégagés en avril dernier.”Durant trop longtemps, notre politique d’investissement a été aveuglée par le court-termisme, , précise Thomas Dermine, Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques. Aujourd’hui, nos infrastructures publiques ne tiennent plus la comparaison avec celles des pays voisins. Grâce à ce nouveau boost d’investissements, nous inversons cette tendance. Ce sera bénéfique pour la compétitivité de notre économie, la qualité de vie de nos concitoyens et permettra de répondre aux principaux défis auxquels nous sommes confrontés, au premier rang desquels figure la transition écologique”.La mobilité “constituera un levier essentiel” de ce “gouvernement du Climat”, car 250 millions seront investis dans les rails et dans les trains, souligne Georges Gilkinet, vice-Premier ministre Ecolo, cité par la DH. “Ces investissements permettront de voir plus de trains rouler, des gares plus accessibles, contribueront à l’objectif de doublement du volume des marchandises transportées par rail et un renforcement de la ligne internationale Bruxelles-Luxembourg”, détaille encore le Vice-premier. “Ce gouvernement a clairement choisi la mobilité durable, pour plus de trains, moins de camions et moins d’avions. Et je m’en réjouis !”. L’invité de dernier minute au conclave budgétaire n’était autre que la question énergétique, avec l’explosion annoncée de la facture en raison de marchés devenus fous. Une palette de mesures sera annoncée, essentiellement orientée vers les plus démunis: prolongation du tarif social, chèque suppléméntaire de 50à 80 euros pour les revenus les plus bas et adaptation de la part fédérale de taxe sur la facture.Pour la classe moyenne, cependant, deux mesures interviennent, précise le MR sur LN24. Le cliquet inversé: “pour la facture de tous le monde, on va pouvoir maitriser la hausse des prix et la fiscalité à partir du moment où le prix de l’énergie augmente”. Et le tax shift: un peu moins de 300 000 millions d’euros pour baisser les impôts des salaires moyens (2300 euros/salaire médian).





