La hausse du PIB wallon devrait atteindre +2,5% en 2022. Et cela dans un contexte incertain exacerbé par une forte poussée inflationniste, causée, entres autres, par le conflit russo-ukrainien qui ralentira le processus de reprise économique, annonce ce jeudi l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps).
L’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) a dressé un tableau de la croissance wallonne pour l’année 2022. La hausse du PIB wallon devrait encore atteindre +2,5% en 2022. C’est toutefois moins que les 4% estimés lors des dernières prévisions de l’institut en novembre dernier.
Les nouvelles contraintes sur les chaînes d’approvisionnement internationales, et le récent conflit russo-ukrainien ralentira sensiblement le processus de reprise économique, qui était toujours en cours à la suite de la crise sanitaire.
Néanmoins, grâce à des fondamentaux solides au moment d’affronter ce nouveau choc, tel que le taux d’épargne des ménages élevé et le marché du travail très résilient, la hausse du PIB wallon devrait encore atteindre +2,5% en 2022. L’incertitude qui entoure ces prévisions est cependant inhabituellement élevée, informe l’Iweps.
Nouvelle plongée dans l’incertitude
L’ampleur de l’impact du conflit sur l’économie de la Wallonie est incertaine. De nombreux facteurs échappent à l’analyse conjoncturelle. Ses répercussions se diffuseront au travers de trois canaux principaux : la flambée des prix de l’énergie et des matières premières induisant une inflation générale des prix, de nouvelles perturbations des chaînes de valeur, en partie dues aux sanctions imposées à la Russie, et l’incertitude affectant négativement l’investissement des entreprises et la consommation privée.
Un scénario de reprise contrainte
Début 2022, les perspectives d’amélioration de la conjoncture économique globale se confirmaient, alors que les freins liés à la situation sanitaire et aux difficultés persistantes d’approvisionnement se levaient. La dynamique de reprise qui prévalait en début d’année, avant le conflit, devrait encore apporter un soutien à la croissance du PIB wallon, qui s’établirait à +2,5% en 2022, soit un rythme plus élevé que ceux observés habituellement avant la crise sanitaire. Les rythmes de croissance du PIB à un an d’écart devraient toutefois sensiblement fléchir en cours d’année.
La croissance de l’emploi devrait également s’affaiblir au deuxième semestre, sous l’effet du ralentissement de l’activité, avance l’Iweps dans ses prévisions du redressement du temps de travail et des problèmes d’appariement dans certains secteurs.
En moyenne annuelle, elle atteindrait cependant encore +1,3% en 2022, soit 17 100 unités. Une telle évolution reflète en partie les bons résultats engrangés fin 2021 en termes de créations d’emplois, ainsi que l’évolution toujours favorable de la demande de travail (intentions d’embauche et intérim) et du chômage en début d’année.
La consommation des ménages affectée
L’inflation et le recul de la confiance affecteront la poursuite de la reprise attendue de la consommation des ménages wallons (+4,0%), probablement davantage qu’en moyenne dans la Zone euro et en Belgique, compte tenu d‘une composante énergétique plus élevée de leurs dépenses.
Toutefois, les consommateurs devraient pouvoir amortir une partie du choc inflationniste en puisant dans l’épargne élevée qu’ils ont accumulée et en capitalisant sur la nette amélioration passée sur le front de l’emploi. De plus, les besoins d’investissements sont toujours prégnants – voire renforcés – en matière de production et d’économie d’énergie, tant pour les ménages que pour les entreprises. Ils s’ajoutent aux nécessaires reconstructions après les inondations de juillet dernier et sont en outre favorisés par la mise en oeuvre du Plan de relance de la Wallonie, qui, au côté de l’investissement public, entend stimuler l’investissement privé.
Les entreprises dans l’expectative
Si, dans les enquêtes de conjoncture, les perspectives de la demande semblent résister jusqu’à présent, la forte incertitude devrait favoriser une forme d’attentisme de la part des investisseurs et l’augmentation des coûts devrait affecter la rentabilité des entreprises. Pénalisé à court terme, l’investissement des entreprises retrouverait plus d’allant au second semestre, mais sa croissance annuelle se limiterait à 1,2%.
Enfin, en raison de la dégradation récente des conditions économiques générales chez nos principaux partenaires commerciaux, les exportations devraient aussi marquer le pas à court terme. En deuxième partie d’année, les exportations rebondiraient néanmoins, bénéficiant de la poursuite de la reprise économique en Asie, aux Etats-Unis et dans une partie de l’Europe, malgré des prévisions plus défavorables pour certains de nos partenaires, en particulier l’Allemagne.
En outre, les entreprises industrielles wallonnes productrices de biens intermédiaires et semi-finis, largement intégrées dans des chaînes de valeur européennes, devraient profiter des différents plans de relance au niveau européen, dont la concrétisation endéans cette année n’est pas remise en cause par l’éclatement du conflit. La croissance annuelle moyenne des exportations wallonnes s’établirait à un niveau de l’ordre de +3,5%.
L’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) a dressé un tableau de la croissance wallonne pour l’année 2022. La hausse du PIB wallon devrait encore atteindre +2,5% en 2022. C’est toutefois moins que les 4% estimés lors des dernières prévisions de l’institut en novembre dernier.Les nouvelles contraintes sur les chaînes d’approvisionnement internationales, et le récent conflit russo-ukrainien ralentira sensiblement le processus de reprise économique, qui était toujours en cours à la suite de la crise sanitaire. Néanmoins, grâce à des fondamentaux solides au moment d’affronter ce nouveau choc, tel que le taux d’épargne des ménages élevé et le marché du travail très résilient, la hausse du PIB wallon devrait encore atteindre +2,5% en 2022. L’incertitude qui entoure ces prévisions est cependant inhabituellement élevée, informe l’Iweps.L’ampleur de l’impact du conflit sur l’économie de la Wallonie est incertaine. De nombreux facteurs échappent à l’analyse conjoncturelle. Ses répercussions se diffuseront au travers de trois canaux principaux : la flambée des prix de l’énergie et des matières premières induisant une inflation générale des prix, de nouvelles perturbations des chaînes de valeur, en partie dues aux sanctions imposées à la Russie, et l’incertitude affectant négativement l’investissement des entreprises et la consommation privée. Début 2022, les perspectives d’amélioration de la conjoncture économique globale se confirmaient, alors que les freins liés à la situation sanitaire et aux difficultés persistantes d’approvisionnement se levaient. La dynamique de reprise qui prévalait en début d’année, avant le conflit, devrait encore apporter un soutien à la croissance du PIB wallon, qui s’établirait à +2,5% en 2022, soit un rythme plus élevé que ceux observés habituellement avant la crise sanitaire. Les rythmes de croissance du PIB à un an d’écart devraient toutefois sensiblement fléchir en cours d’année. La croissance de l’emploi devrait également s’affaiblir au deuxième semestre, sous l’effet du ralentissement de l’activité, avance l’Iweps dans ses prévisions du redressement du temps de travail et des problèmes d’appariement dans certains secteurs. En moyenne annuelle, elle atteindrait cependant encore +1,3% en 2022, soit 17 100 unités. Une telle évolution reflète en partie les bons résultats engrangés fin 2021 en termes de créations d’emplois, ainsi que l’évolution toujours favorable de la demande de travail (intentions d’embauche et intérim) et du chômage en début d’année.L’inflation et le recul de la confiance affecteront la poursuite de la reprise attendue de la consommation des ménages wallons (+4,0%), probablement davantage qu’en moyenne dans la Zone euro et en Belgique, compte tenu d’une composante énergétique plus élevée de leurs dépenses. Toutefois, les consommateurs devraient pouvoir amortir une partie du choc inflationniste en puisant dans l’épargne élevée qu’ils ont accumulée et en capitalisant sur la nette amélioration passée sur le front de l’emploi. De plus, les besoins d’investissements sont toujours prégnants – voire renforcés – en matière de production et d’économie d’énergie, tant pour les ménages que pour les entreprises. Ils s’ajoutent aux nécessaires reconstructions après les inondations de juillet dernier et sont en outre favorisés par la mise en oeuvre du Plan de relance de la Wallonie, qui, au côté de l’investissement public, entend stimuler l’investissement privé. Si, dans les enquêtes de conjoncture, les perspectives de la demande semblent résister jusqu’à présent, la forte incertitude devrait favoriser une forme d’attentisme de la part des investisseurs et l’augmentation des coûts devrait affecter la rentabilité des entreprises. Pénalisé à court terme, l’investissement des entreprises retrouverait plus d’allant au second semestre, mais sa croissance annuelle se limiterait à 1,2%. Enfin, en raison de la dégradation récente des conditions économiques générales chez nos principaux partenaires commerciaux, les exportations devraient aussi marquer le pas à court terme. En deuxième partie d’année, les exportations rebondiraient néanmoins, bénéficiant de la poursuite de la reprise économique en Asie, aux Etats-Unis et dans une partie de l’Europe, malgré des prévisions plus défavorables pour certains de nos partenaires, en particulier l’Allemagne. En outre, les entreprises industrielles wallonnes productrices de biens intermédiaires et semi-finis, largement intégrées dans des chaînes de valeur européennes, devraient profiter des différents plans de relance au niveau européen, dont la concrétisation endéans cette année n’est pas remise en cause par l’éclatement du conflit. La croissance annuelle moyenne des exportations wallonnes s’établirait à un niveau de l’ordre de +3,5%.