Allocations familiales, cotisations: quelles sont les règles en vigueur pour le travail étudiant?

LA FIDUCIAIRE

Experts-Comptables ITAA

Ce lundi, le président de la CSC/ACV a fait une sortie remarquée en déclarant, dans une interview à Het Laatste Nieuws, qu’il souhaitait que des cotisations sociales soient prélevées sur les jobs étudiants notamment. Mais est-ce vraiment avantageux pour un jeune de travailler en tant qu’étudiant? On fait le point.

Selon Marc Leemans, président du syndicat CSC/ACV, en ne prélevant pas de cotisations sociales sur les jobs étudiants mais aussi les flexijobs ou encore les chèques-repas, la sécurité sociale se prive de 16 milliards d’euros chaque année.

Le président de la CSC voudrait donc changer cela, afin que les étudiants puissent accumuler, d’après lui, des droits en échangedu paiement de cotisations sociales. Oui mais… Cela signifierait qu’un étudiant deviendrait alors presque aussi cher qu’un employé “ordinaire”. “La flexibilité des étudiants jobistes est leur grand avantage. Et quand on voit la pénurie de personnel dans l’horeca, je doute que le paiement correct des cotisations soit un seuil si important”, affirme Marc Leemans à Belga.

Est-ce vraiment avantageux pour un jeune de travailler en tant qu’étudiant ? Et que peut-il exactement faire (plafond salarial ? nombre d’heures ?…), avant que des cotisations sociales, voire pire, une “taxation”, ne lui tombent dessus ?

Tout d’abord il faut savoir qu’il y a prélèvement de cotisations sociales sur le salaire perçu par l’étudiant, mais il est vrai que cette perception est bien moindre que chez un employé “normal”. En effet, si sur une fiche de paie classique ce sont 13,07% qui sont prélevés du salaire brut, chez l’étudiant c’est seulement 2,71% de son salaire brut. C’est sans doute pour éviter cette confusion qu’on parle dans le cas d’un étudiant, d’une “cotisation de solidarité”.

Mais attention l’employeur du jobiste doit lui aussi s’acquitter d’une cotisation de solidarité, qui elle est égale à 5,42 % du salaire brut de l’étudiant.

Cette cotisation de solidarité restera à son taux le plus bas si l’étudiant ne travaille pas plus de 475 heures sur l’année. Toute la difficulté, surtout s’il y a changement d’employeur au cours de l’année, est de savoir à combien d’heures de travail l’étudiant a encore “droit”. Pour cela, Student@Work, application officielle de l’ONSS, permet de consulter le solde d’heures restantes, ainsi que la création d’une attestation pour l’employeur.

En cas de dépassement, l’étudiant devra payer des cotisations sociales classiques (13,07% de son salaire brut) dès la 476e heure de travail prestée… Cette mesure sera d’application également pour l’employeur qui payera un prélèvement de 13,07% sur le salaire brut du jobiste qu’il emploie.

Allocations familiales

Par contre le dépliant de la CGSLB Jeunes tord le cou à une légende bien établie : si l’étudiant dépasse les 475 heures de travail, NON il ne perdra pas son droit aux allocations familiales et NON il ne devra pas payer plus d’impôts. D’autres règles sont à appliquer en matière d’allocations familiales et d’impôts lors d’un dépassement du contingent d’heures, mais celles-ci sont très spécifiques et strictes.

Selon Marc Leemans, président du syndicat CSC/ACV, en ne prélevant pas de cotisations sociales sur les jobs étudiants mais aussi les flexijobs ou encore les chèques-repas, la sécurité sociale se prive de 16 milliards d’euros chaque année.Le président de la CSC voudrait donc changer cela, afin que les étudiants puissent accumuler, d’après lui, des droits en échangedu paiement de cotisations sociales. Oui mais… Cela signifierait qu’un étudiant deviendrait alors presque aussi cher qu’un employé “ordinaire”. “La flexibilité des étudiants jobistes est leur grand avantage. Et quand on voit la pénurie de personnel dans l’horeca, je doute que le paiement correct des cotisations soit un seuil si important”, affirme Marc Leemans à Belga.Est-ce vraiment avantageux pour un jeune de travailler en tant qu’étudiant ? Et que peut-il exactement faire (plafond salarial ? nombre d’heures ?…), avant que des cotisations sociales, voire pire, une “taxation”, ne lui tombent dessus ?Tout d’abord il faut savoir qu’il y a prélèvement de cotisations sociales sur le salaire perçu par l’étudiant, mais il est vrai que cette perception est bien moindre que chez un employé “normal”. En effet, si sur une fiche de paie classique ce sont 13,07% qui sont prélevés du salaire brut, chez l’étudiant c’est seulement 2,71% de son salaire brut. C’est sans doute pour éviter cette confusion qu’on parle dans le cas d’un étudiant, d’une “cotisation de solidarité”. Mais attention l’employeur du jobiste doit lui aussi s’acquitter d’une cotisation de solidarité, qui elle est égale à 5,42 % du salaire brut de l’étudiant.Cette cotisation de solidarité restera à son taux le plus bas si l’étudiant ne travaille pas plus de 475 heures sur l’année. Toute la difficulté, surtout s’il y a changement d’employeur au cours de l’année, est de savoir à combien d’heures de travail l’étudiant a encore “droit”. Pour cela, Student@Work, application officielle de l’ONSS, permet de consulter le solde d’heures restantes, ainsi que la création d’une attestation pour l’employeur.En cas de dépassement, l’étudiant devra payer des cotisations sociales classiques (13,07% de son salaire brut) dès la 476e heure de travail prestée… Cette mesure sera d’application également pour l’employeur qui payera un prélèvement de 13,07% sur le salaire brut du jobiste qu’il emploie. Par contre le dépliant de la CGSLB Jeunes tord le cou à une légende bien établie : si l’étudiant dépasse les 475 heures de travail, NON il ne perdra pas son droit aux allocations familiales et NON il ne devra pas payer plus d’impôts. D’autres règles sont à appliquer en matière d’allocations familiales et d’impôts lors d’un dépassement du contingent d’heures, mais celles-ci sont très spécifiques et strictes.

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