La transmission de son entreprise, un défi qui peut être anticipé et préparé

LA FIDUCIAIRE

Experts-Comptables ITAA

Pour la cinquième année consécutive, la Sowalfin Transmission livre les chiffres clés et les tendances du marché de la transmission en Wallonie. Après une année 2020 difficile, sanctionnée par un recul de 15% du nombre d’opérations de cession-acquisition de PME, cette année marque une reprise encourageante.

On ne cesse de le répéter, la transmission des entreprises est l’un des défis majeurs auxquels est confrontée notre économie. Et c’est de plus en plus le cas avec l’arrivéeà la retraite progressive et relativement massive des babyboomers. Mais pas seulement, comme le note Laurent Renerken, responsable de Sowalfin Transmission, nouveau nom de la Sowacess depuis janvier de cette année. “Les cédants sont de plus en plus jeunes, atteste-t-il. Une partie d’entre eux est toujours composée de patrons qui atteignent l’âge de la retraite mais nous constatons qu’ils n’attendent plus le dernier moment et anticipent davantage. On peut imaginer qu’ils sont mieux informés et donc plus sensibilisés que par le passé. A ce phénomène, s’ajoutent celui des entrepreneurs plus jeunes qui créent une entreprise et la revendent quelques années plus tard pour en recréer une autre”.

Ces derniers mois, les opérations de cession-acquisition ont connu un ralentissement suite à la crise sanitaire. Mais la situation, au final, s’est avérée moins catastrophique que prévu, comme en témoigne l’enquête réalisée auprès des partenaires agréés de la Sowalfin Transmission qui nous fournit une série de tendances et chiffres clés très instructifs.

Perspectives encourageantes

Pour la cinquième année consécutive, la Sowalfin Transmission a sollicité son réseau d’experts agréés afin de jauger l’état du marché de la transmission d’entreprises en Wallonie. L’année dernière, lors de la parution de l’édition précédente de ce reporting, notre économie était entrée dans une période d’incertitude marquée par la crise. “Les experts qui avaient répondu à notre enquête étaient alors en plein doute, poursuit Laurent Renerken. Aucune perspective d’évolution, que ce soit de la crise sanitaire ou économique, n’était visible. Nos partenaires agréés étaient pessimistes, presque alarmistes, quant à l’évolution du marché des cessions et acquisitions en Wallonie. Un an plus tard, nous constatons un impact négatif de 15% sur le nombre d’opérations de cession-acquisition qui ont été accompagnées par nos partenaires agréés. Le marché de la transmission a bien récupéré après l’été 2020 et ne souffre pas de la chute de 25% attendue par certains experts.”

Cet impact est majoritairement dû au premier confinement où une grande partie de notre économie a été arrêtée du jour au lendemain. Aujourd’hui, même si la situation n’est toujours pas celle de l’avant- covid, les perspectives sont encourageantes à plus d’un titre pour les PME. “Le déconfinement progressif, la vaccination et les différentes mesures publiques de relance donnent un nouveau souffle d’optimisme aux entrepreneurs”, souligne le responsable. Depuis le début de cette année, le nombre d’opérations est à la hausse. En 2020, au début de la crise, beaucoup de dirigeants qui avaient entrepris une démarche de transmission ont d’abord concentré leurs efforts sur la pérennité et la résilience de leur business model, de leur capacité à dégager des liquidités afin de sécuriser l’avenir à court terme de l’entreprise. Pour autant, soulignent les experts, si vous avez décidé de céder votre société, il convient de ne pas arrêter net le processus de cession. Dans cette optique, il est bon de s’appuyer sur des spécialistes tels que cabinets de cession-acquisition, experts- comptables, réviseurs d’entreprises, consultants, avocats, banquiers, etc.

Bénéficier d’un réseau d’experts agréés<section type=”TEK”>

Outil public, la Sowalfin Transmission a pour mission de faciliter les cessions et acquisitions de petites et moyennes entreprises, notamment au travers de la sensibilisation des dirigeants de PME et via la mise à disposition d’une multitude d’informations sur la transmission, destinées tant aux cédants qu’aux acquéreurs. Elle travaille avec un écosystème privé composé de 170 experts en Wallonie et à Bruxelles agréés par un comité éthique indépendant. “Il s’agit de rassurer les entrepreneurs, précise Laurent Renerken. Ils peuvent ainsi bénéficier de l’expertise de spécialistes qui connaissent le processus de transmission, maîtrisent les aspects techniques et peuvent effectuer un diagnostic global de l’entreprise. En outre, la notion de confidentialité est primordiale. Le but est que chaque cédant et chaque acquéreur reçoivent le meilleur accompagnement possible tant pour des projets de transmission de TPE, des fonds de commerce, que pour des PME innovantes et actives à l’international.”

Les cédants sont de plus en plus jeunes.” – Laurent Renerken, responsable de Sowalfin Transmission

Si la crise a causé un recul du nombre de transmissions l’année dernière, avec un marché à l’arrêt entre mars et août, la reprise a commencé à se dessiner dès septembre. Les premiers mois de cette année confirment la tendance. Parmi les enseignements que l’on peut tirer de l’enquête, pointons notamment les secteurs d’activités qui ont été les plus concernés par la transmission en 2020 et qui sont la construction, le commerce de détail non alimentaire, les activités de santé et pharma, l’ICT et la production de machines et équipements. Par rapport à 2019, l’industrie automobile a chuté de 50%. Comme le note la Sowalfin Transmission, “le recours au télétravail peut expliquer partiellement une baisse des revenus et l’attractivité du secteur, mais également l’incertitude liée à de nouveaux facteurs tels que le développement de la mobilité électrique, ou l’abandon du diesel”.

Sans surprise, dans les plus petits dossiers, la pension est le principal motif de vente. Viennent ensuite l’opportunité suite à une offre de rachat puis la volonté de réaliser son patrimoine, phénomène que l’on observe davantage dans les dossiers plus importants.

Partager les risques entre cédant et repreneur

La réussite des transmissions d’entreprise est essentielle pour le maintien de l’emploi. En 2020, près de 4.300 d’entre eux ont ainsi été pérennisés dans le cadre des 295 transactions accompagnées par les partenaires agréés de la Sowalfin Transmission. Dans la grande majorité, ce sont des “petits dossiers”, avec une valeur de transaction inférieure à 5 millions d’euros. Ces chiffres correspondent au tissu économique wallon. On le sait, celui-ci est composé essentiellement de TPE et PME, à la différence de la Flandre où l’on retrouve davantage d’entreprises de plus grande taille. Point important à noter, 54 transactions ont eu recours à un vendor loan et 49 ont une clause d’earn-out, deux mécanismes créés afin de partager le risque entre cédant et acquéreur.

Le vendor loan est un crédit que le vendeur octroie à l’acheteur pour l’aider à acquérir son entreprise, en complément du crédit bancaire ou tout autre moyen de financement. L’earn-out est une partie variable du prix décidée de commun accord entre l’acheteur et le vendeur, et dont les termes sont définis contractuellement dans une clause du contrat. La partie variable du prix sera due par l’acheteur si la performance future de l’entreprise atteint bien les résultats définis dans la clause. Ce mécanisme est rassurant pour l’acheteur durant cette période d’incertitude car le vendeur connaît le potentiel de son entreprise et accepte qu’une partie du prix soit conditionnée à ses bons résultats. “Le recours à ces deux mécanismes permet aux acquéreurs de pouvoir plus facilement racheter une entreprise, pour autant qu’une relation de confiance soit établie avec le cédant, souligne Laurent Renerken. Ce dernier aura à coeur la réussite de la transmission. C’est également un élément qui rassure les banquiers et les créanciers.”

Vendre en 2021?

Faudra-t-il vendre en 2021? Comme l’expliquent les experts en transmission, c’est sans doute la question qui taraude les dirigeants car la réponse dépend de nombreuses variables. Par exemple, le secteur dans lequel évolue l’entreprise: celui-ci est-il sous la pression de la crise, a-t-il été fort impacté, y-a-t-il une demande de la part des acquéreurs stratégiques? La résilience est également un critère important: l’entreprise a-t-elle réussi à stabiliser son business model et sa rentabilité, à améliorer sa gestion, à garder un certain niveau de liquidités? Bref, ce ne sont pas les questions qui manquent.

La pandémie a en tout cas eu pour effet un allongement des délais du processus de cession. Pour une transmission qui prenait d’ordinaire de 6 à 8 mois, on est passé, selon les experts, à 9 à 12 mois, voire plus d’une année. Et il faudra également encore davantage convaincre l’acquéreur que l’entreprise est capable de faire face à la crise…

Car celle-ci n’est pas encore terminée et l’on ne peut encore en tirer de conclusion générale. Chaque secteur a été impacté de manière différente. Et au sein de chacun de ces secteurs, les entreprises ont elle aussi été concernées à des degrés divers. Certaines ont pu faire preuve de capacités d’adaptation bienvenues. D’autres, en revanche, ont été balayées. Les conséquences de cette crise se feront encore sentir pendant plusieurs années en fonction des cas. A charge pour les cédants et les acquéreurs à réduire un maximum les incertitudes qui n’ont cessé de se multiplier ces derniers mois.

Conseils pour les repreneurs

En cette période marquée par la crise sanitaire, la Sowalfin Transmission vous conseille d’analyser encore plus dans le détail votre cible. Voici les questions clés à se poser.

• Quelle est la valeur ajoutée de l’entreprise à long terme?

• Son business model est-il pérenne et résilient face aux crises?

• Dans quel marché la cible évolue-t-elle, et ce marché peut-il être impacté par une crise?

• Faudra-t-il adapter le modèle de la cible en matière de performance, mais aussi d’éthique et de durabilité?

• La cible peut-elle générer suffisamment de cash pour se relancer?

On ne cesse de le répéter, la transmission des entreprises est l’un des défis majeurs auxquels est confrontée notre économie. Et c’est de plus en plus le cas avec l’arrivéeà la retraite progressive et relativement massive des babyboomers. Mais pas seulement, comme le note Laurent Renerken, responsable de Sowalfin Transmission, nouveau nom de la Sowacess depuis janvier de cette année. “Les cédants sont de plus en plus jeunes, atteste-t-il. Une partie d’entre eux est toujours composée de patrons qui atteignent l’âge de la retraite mais nous constatons qu’ils n’attendent plus le dernier moment et anticipent davantage. On peut imaginer qu’ils sont mieux informés et donc plus sensibilisés que par le passé. A ce phénomène, s’ajoutent celui des entrepreneurs plus jeunes qui créent une entreprise et la revendent quelques années plus tard pour en recréer une autre”.Ces derniers mois, les opérations de cession-acquisition ont connu un ralentissement suite à la crise sanitaire. Mais la situation, au final, s’est avérée moins catastrophique que prévu, comme en témoigne l’enquête réalisée auprès des partenaires agréés de la Sowalfin Transmission qui nous fournit une série de tendances et chiffres clés très instructifs.Perspectives encourageantesPour la cinquième année consécutive, la Sowalfin Transmission a sollicité son réseau d’experts agréés afin de jauger l’état du marché de la transmission d’entreprises en Wallonie. L’année dernière, lors de la parution de l’édition précédente de ce reporting, notre économie était entrée dans une période d’incertitude marquée par la crise. “Les experts qui avaient répondu à notre enquête étaient alors en plein doute, poursuit Laurent Renerken. Aucune perspective d’évolution, que ce soit de la crise sanitaire ou économique, n’était visible. Nos partenaires agréés étaient pessimistes, presque alarmistes, quant à l’évolution du marché des cessions et acquisitions en Wallonie. Un an plus tard, nous constatons un impact négatif de 15% sur le nombre d’opérations de cession-acquisition qui ont été accompagnées par nos partenaires agréés. Le marché de la transmission a bien récupéré après l’été 2020 et ne souffre pas de la chute de 25% attendue par certains experts.”Cet impact est majoritairement dû au premier confinement où une grande partie de notre économie a été arrêtée du jour au lendemain. Aujourd’hui, même si la situation n’est toujours pas celle de l’avant- covid, les perspectives sont encourageantes à plus d’un titre pour les PME. “Le déconfinement progressif, la vaccination et les différentes mesures publiques de relance donnent un nouveau souffle d’optimisme aux entrepreneurs”, souligne le responsable. Depuis le début de cette année, le nombre d’opérations est à la hausse. En 2020, au début de la crise, beaucoup de dirigeants qui avaient entrepris une démarche de transmission ont d’abord concentré leurs efforts sur la pérennité et la résilience de leur business model, de leur capacité à dégager des liquidités afin de sécuriser l’avenir à court terme de l’entreprise. Pour autant, soulignent les experts, si vous avez décidé de céder votre société, il convient de ne pas arrêter net le processus de cession. Dans cette optique, il est bon de s’appuyer sur des spécialistes tels que cabinets de cession-acquisition, experts- comptables, réviseurs d’entreprises, consultants, avocats, banquiers, etc.Bénéficier d’un réseau d’experts agréés

Outil public, la Sowalfin Transmission a pour mission de faciliter les cessions et acquisitions de petites et moyennes entreprises, notamment au travers de la sensibilisation des dirigeants de PME et via la mise à disposition d’une multitude d’informations sur la transmission, destinées tant aux cédants qu’aux acquéreurs. Elle travaille avec un écosystème privé composé de 170 experts en Wallonie et à Bruxelles agréés par un comité éthique indépendant. “Il s’agit de rassurer les entrepreneurs, précise Laurent Renerken. Ils peuvent ainsi bénéficier de l’expertise de spécialistes qui connaissent le processus de transmission, maîtrisent les aspects techniques et peuvent effectuer un diagnostic global de l’entreprise. En outre, la notion de confidentialité est primordiale. Le but est que chaque cédant et chaque acquéreur reçoivent le meilleur accompagnement possible tant pour des projets de transmission de TPE, des fonds de commerce, que pour des PME innovantes et actives à l’international.”Si la crise a causé un recul du nombre de transmissions l’année dernière, avec un marché à l’arrêt entre mars et août, la reprise a commencé à se dessiner dès septembre. Les premiers mois de cette année confirment la tendance. Parmi les enseignements que l’on peut tirer de l’enquête, pointons notamment les secteurs d’activités qui ont été les plus concernés par la transmission en 2020 et qui sont la construction, le commerce de détail non alimentaire, les activités de santé et pharma, l’ICT et la production de machines et équipements. Par rapport à 2019, l’industrie automobile a chuté de 50%. Comme le note la Sowalfin Transmission, “le recours au télétravail peut expliquer partiellement une baisse des revenus et l’attractivité du secteur, mais également l’incertitude liée à de nouveaux facteurs tels que le développement de la mobilité électrique, ou l’abandon du diesel”.Sans surprise, dans les plus petits dossiers, la pension est le principal motif de vente. Viennent ensuite l’opportunité suite à une offre de rachat puis la volonté de réaliser son patrimoine, phénomène que l’on observe davantage dans les dossiers plus importants.Partager les risques entre cédant et repreneurLa réussite des transmissions d’entreprise est essentielle pour le maintien de l’emploi. En 2020, près de 4.300 d’entre eux ont ainsi été pérennisés dans le cadre des 295 transactions accompagnées par les partenaires agréés de la Sowalfin Transmission. Dans la grande majorité, ce sont des “petits dossiers”, avec une valeur de transaction inférieure à 5 millions d’euros. Ces chiffres correspondent au tissu économique wallon. On le sait, celui-ci est composé essentiellement de TPE et PME, à la différence de la Flandre où l’on retrouve davantage d’entreprises de plus grande taille. Point important à noter, 54 transactions ont eu recours à un vendor loan et 49 ont une clause d’earn-out, deux mécanismes créés afin de partager le risque entre cédant et acquéreur.Le vendor loan est un crédit que le vendeur octroie à l’acheteur pour l’aider à acquérir son entreprise, en complément du crédit bancaire ou tout autre moyen de financement. L’earn-out est une partie variable du prix décidée de commun accord entre l’acheteur et le vendeur, et dont les termes sont définis contractuellement dans une clause du contrat. La partie variable du prix sera due par l’acheteur si la performance future de l’entreprise atteint bien les résultats définis dans la clause. Ce mécanisme est rassurant pour l’acheteur durant cette période d’incertitude car le vendeur connaît le potentiel de son entreprise et accepte qu’une partie du prix soit conditionnée à ses bons résultats. “Le recours à ces deux mécanismes permet aux acquéreurs de pouvoir plus facilement racheter une entreprise, pour autant qu’une relation de confiance soit établie avec le cédant, souligne Laurent Renerken. Ce dernier aura à coeur la réussite de la transmission. C’est également un élément qui rassure les banquiers et les créanciers.”Vendre en 2021?Faudra-t-il vendre en 2021? Comme l’expliquent les experts en transmission, c’est sans doute la question qui taraude les dirigeants car la réponse dépend de nombreuses variables. Par exemple, le secteur dans lequel évolue l’entreprise: celui-ci est-il sous la pression de la crise, a-t-il été fort impacté, y-a-t-il une demande de la part des acquéreurs stratégiques? La résilience est également un critère important: l’entreprise a-t-elle réussi à stabiliser son business model et sa rentabilité, à améliorer sa gestion, à garder un certain niveau de liquidités? Bref, ce ne sont pas les questions qui manquent.La pandémie a en tout cas eu pour effet un allongement des délais du processus de cession. Pour une transmission qui prenait d’ordinaire de 6 à 8 mois, on est passé, selon les experts, à 9 à 12 mois, voire plus d’une année. Et il faudra également encore davantage convaincre l’acquéreur que l’entreprise est capable de faire face à la crise…Car celle-ci n’est pas encore terminée et l’on ne peut encore en tirer de conclusion générale. Chaque secteur a été impacté de manière différente. Et au sein de chacun de ces secteurs, les entreprises ont elle aussi été concernées à des degrés divers. Certaines ont pu faire preuve de capacités d’adaptation bienvenues. D’autres, en revanche, ont été balayées. Les conséquences de cette crise se feront encore sentir pendant plusieurs années en fonction des cas. A charge pour les cédants et les acquéreurs à réduire un maximum les incertitudes qui n’ont cessé de se multiplier ces derniers mois.

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