La pandémie n'a absolument aucun impact sur le marché européen de la drogue

LA FIDUCIAIRE

Experts-Comptables ITAA

Le marché de la drogue n’a absolument pas souffert de la crise sanitaire et des mesures prises pour endiguer la pandémie de coronavirus, ressort-il mercredi du rapport annuel de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA). Au contraire, les trafiquants ont redoublé d’efforts afin d’offrir un éventail de substances plus large et à la puissance plus élevée.

Le confinement et les fermetures de frontière n’ont représenté aucun problème pour le marché de la drogue, constate l’Observatoire, qui a en outre détecté pas moins de 46 nouvelles drogues dans l’UE en 2020, portant le total de produits sous surveillance à 830.

Au niveau du commerce de gros, l’adaptation s’est traduite par des changements d’itinéraires et de méthodes de trafic, avec une plus grande dépendance vis-à-vis des chaînes logistiques commerciales, via notamment les conteneurs maritimes intermodaux, et un moindre recours aux passeurs (“mules”) empruntant le transport aérien.

Du côté de la vente au détail en rue, vendeurs et acheteurs ont davantage fait usage des services de messagerie cryptée et réseaux sociaux. Une dématérialisation qui pourrait perdurer à long terme, redoute l’EMCDDA.

Baisse de la consommation des substances récréatives

Si le confinement a fait baisser la consommation de substances typiques des événements récréatifs (MDMA/ecstasy), l’analyse des échantillons d’eaux usées a montré une utilisation “préoccupante” de benzodiazépines détournés de leur usage thérapeutique, “ce qui peut refléter des problèmes de santé mentale entrainés par la pandémie”, pointe l’Observatoire.

La consommation de cannabis se stabilise à des niveaux élevés, mais l’augmentation de la teneur en THC (en moyenne de 20 à 28%) via des cannabinoïdes de synthèse très puissants suscite des inquiétudes.

Records pour la cocaïne et l’héroïne

Les saisies record de cocaïne : 213 tonnes de cocaïne en 2019 contre 177 tonnes en 2018, avec une pureté en hausse – constituent, elles, un signal d’une hausse potentielle des dommages pour la santé, relève l’EMCDDA. Les données préliminaires relatives aux saisies 2020 suggèrent que la disponibilité n’a en outre pas diminué pendant la pandémie.

Les prises concernant les produits chimiques utilisés pour fabriquer de l’amphétamine ont de leur côté explosé: 14.500 litres de BMK et 31 tonnes de MAPA (contre 7 tonnes en 2018).

Enfin, d’importants volumes d’héroïne sont toujours saisis dans l’UE (7,9 tonnes en 2019). Les groupes criminels organisés intensifient la production illégale de drogues en Europe, 370 laboratoires clandestins y ayant été démantelés en 2019.

Selon les estimations, 1,5 million d’infractions à la législation sur les stupéfiants ont été enregistrées dans l’UE en 2019, dont 82% étaient liées à la consommation ou à la détention pour usage personnel.

La Belgique indiscutable plaque tournante de la cocaïne et de l’héroïne en Europe

La Belgique, principalement via le port d’Anvers, est toujours l’indiscutable plaque tournante de la cocaïne et de l’héroïne en Europe, selon les chiffres des saisies de 2019 compilés dans le rapport annuel de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA).

En 2019, 65 tonnes de cocaïne et 1,9 tonne d’héroïne ont été interceptées en Belgique, soit respectivement 30 et 24% des prises dans l’UE. Le Royaume peut aussi se prévaloir d’avoir mis la main sur 11,5% de la marijuana (17 tonnes), 10% de la MDMA (400.000 tablettes) ou encore 6% des amphétamines (1 tonne).

Avec les mesures liées à la pandémie, les trafiquants ont été amenés à diversifier leurs routes, relève l’Observatoire. Le cannabis et l’héroïne ont ainsi davantage pris la mer, favorisant les saisies dans les ports comme celui d’Anvers. Avec Hambourg, la métropole a par ailleurs encore démontré son importance comme point d’entrée de la cocaïne sur le continent à la fin de l’année dernière et au début de 2021, note l’EMCDDA.

La Belgique n’est cependant pas en reste concernant la production, en témoignent les substantielles saisies de produits chimiques utilisés pour la transformation de l’héroïne et de la cocaïne, ou encore les démantèlements de laboratoires de méthamphétamine, de MDMA, de GHB et d’autres nouveaux psychoactifs.

Le confinement et les fermetures de frontière n’ont représenté aucun problème pour le marché de la drogue, constate l’Observatoire, qui a en outre détecté pas moins de 46 nouvelles drogues dans l’UE en 2020, portant le total de produits sous surveillance à 830. Au niveau du commerce de gros, l’adaptation s’est traduite par des changements d’itinéraires et de méthodes de trafic, avec une plus grande dépendance vis-à-vis des chaînes logistiques commerciales, via notamment les conteneurs maritimes intermodaux, et un moindre recours aux passeurs (“mules”) empruntant le transport aérien. Du côté de la vente au détail en rue, vendeurs et acheteurs ont davantage fait usage des services de messagerie cryptée et réseaux sociaux. Une dématérialisation qui pourrait perdurer à long terme, redoute l’EMCDDA.Baisse de la consommation des substances récréatives Si le confinement a fait baisser la consommation de substances typiques des événements récréatifs (MDMA/ecstasy), l’analyse des échantillons d’eaux usées a montré une utilisation “préoccupante” de benzodiazépines détournés de leur usage thérapeutique, “ce qui peut refléter des problèmes de santé mentale entrainés par la pandémie”, pointe l’Observatoire. La consommation de cannabis se stabilise à des niveaux élevés, mais l’augmentation de la teneur en THC (en moyenne de 20 à 28%) via des cannabinoïdes de synthèse très puissants suscite des inquiétudes.Records pour la cocaïne et l’héroïne Les saisies record de cocaïne : 213 tonnes de cocaïne en 2019 contre 177 tonnes en 2018, avec une pureté en hausse – constituent, elles, un signal d’une hausse potentielle des dommages pour la santé, relève l’EMCDDA. Les données préliminaires relatives aux saisies 2020 suggèrent que la disponibilité n’a en outre pas diminué pendant la pandémie. Les prises concernant les produits chimiques utilisés pour fabriquer de l’amphétamine ont de leur côté explosé: 14.500 litres de BMK et 31 tonnes de MAPA (contre 7 tonnes en 2018). Enfin, d’importants volumes d’héroïne sont toujours saisis dans l’UE (7,9 tonnes en 2019). Les groupes criminels organisés intensifient la production illégale de drogues en Europe, 370 laboratoires clandestins y ayant été démantelés en 2019. Selon les estimations, 1,5 million d’infractions à la législation sur les stupéfiants ont été enregistrées dans l’UE en 2019, dont 82% étaient liées à la consommation ou à la détention pour usage personnel.La Belgique indiscutable plaque tournante de la cocaïne et de l’héroïne en EuropeLa Belgique, principalement via le port d’Anvers, est toujours l’indiscutable plaque tournante de la cocaïne et de l’héroïne en Europe, selon les chiffres des saisies de 2019 compilés dans le rapport annuel de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA).En 2019, 65 tonnes de cocaïne et 1,9 tonne d’héroïne ont été interceptées en Belgique, soit respectivement 30 et 24% des prises dans l’UE. Le Royaume peut aussi se prévaloir d’avoir mis la main sur 11,5% de la marijuana (17 tonnes), 10% de la MDMA (400.000 tablettes) ou encore 6% des amphétamines (1 tonne). Avec les mesures liées à la pandémie, les trafiquants ont été amenés à diversifier leurs routes, relève l’Observatoire. Le cannabis et l’héroïne ont ainsi davantage pris la mer, favorisant les saisies dans les ports comme celui d’Anvers. Avec Hambourg, la métropole a par ailleurs encore démontré son importance comme point d’entrée de la cocaïne sur le continent à la fin de l’année dernière et au début de 2021, note l’EMCDDA. La Belgique n’est cependant pas en reste concernant la production, en témoignent les substantielles saisies de produits chimiques utilisés pour la transformation de l’héroïne et de la cocaïne, ou encore les démantèlements de laboratoires de méthamphétamine, de MDMA, de GHB et d’autres nouveaux psychoactifs.

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